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La Cité des Cerisiers, siège d’une bonne centaine de commerçants, appartenant souvent à de nobles clans où le partage gastronomique était l’excellence, on y trouvait force et amour. Au-delà du quartier des marchands, la Forteresse Hakala se dressait et de son immense taille surplombait la ville. Les rues ensorcelaient le moindre visiteur : des lanternes décoraient chaque côté et se mélangeaient avec perfection à la nature abondante, une douce musique retentissait et esquissait un passé mythique, les cerisiers dévoilaient à quiconque leur magie. Aux portes de la capitale, les Hâêl rugissaient au moindre danger. Passant le portail d’entrée, d’immenses murailles se révélaient : des hommes et des femmes les parcouraient, armés jusqu’aux dents, se relayaient pour garantir une sécurité parfaite aux Cerisiens. Au centre des différents quartiers résidentiels, la place publique apparaissait. La statue de la Déesse Mäsha était présente, entourée de ses adelphes, les fées des bois. Les citoyens pouvaient profiter d’une vue inébriante sur le Lac Mâshal, assis sur des bancs en chêne. Les visiteurs, souvent étrangers au royaume, avaient parfois l’opportunité d’apercevoir voire, rarement, de parler à la Princesse Olgäl. Aussi étonnant que cela pouvait paraître, la Famille Royale ne vivait pas au sein de la Cité des Cerisiers, préférant leur confort sur le Mont Ôlgêîs.
— Son altesse est prête à vous recevoir, déclara une voix inconnue, sortant Fiume de ses pensées.
La garde royale ouvrit le pas, la Bridage suivit. Fiume comprenait, finalement, pourquoi la Cité des Cerisiers faisait autant parler d’elle. Elle était d’une brillance éternelle.
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