Plaisir coupable
Il y a eu ton sourire, puis ta voix,
Ton innocence qui me fascine.
Je sais que je n'ai pas le droit,
Pourtant, c’est la passion qui domine.
Quand nos regards se croisent,
Cela me trouble, me rend fébrile.
Mon corps se tourne vers l'ardoise,
Mon esprit lui, rêve de cette idylle.
Te parler ailleurs que dans cette pièce,
Là où l'on se retrouve chaque jour,
Où tu laisses petit à petit ta jeunesse,
Ici-même où j'imagine notre amour.
Un amour impossible, entre toi et moi,
Selon les autres, selon les règles ...
C’est dans tes yeux que je me noie,
Toi, tes yeux et ton petit regard espiègle.
Dis-moi ce que je devrais faire,
Le garder en moi ou te le dire ?
De quelle façon, de quelle manière ?
Je ne sais pas comment agir.
Aujourd'hui, c'est décidé, je t'avoue tout.
Je te demanderai de rester un peu.
Mais comment aborder ce sentiment fou ?
Qui brûle en moi depuis que je te veux.
Quelle sera ta réaction ? J'ai si peur.
De la colère, du dégoût, vu notre différence ?
Ou la compassion, l'envie, la ferveur ?
C'est notre jour, notre moment, notre chance.
Tu es resté là, avec un sourire en coin,
Devant moi, ne sachant plus que faire.
Puis tu t'es approché de moi, très serein,
Et tu as laissé tes bras ouverts.
Nous nous sommes embrassés comme ça,
Durant de longues minutes passionnées.
Ce fut pour moi une révélation, tu vois,
Le début d'un rêve éveillé.
Notre relation restera dans l'ombre.
C'est mieux ainsi, c'est mieux pour nous.
Il nous faut éviter ce côté sombre.
Jusqu’où va nous mener cet amour fou ?
Mon amour, les mois passent et passent…
Tu es toujours là et je ne regrette pas,
D'avoir un jour osé ce face-à-face,
Mélange de peur, de bonheur, avec toi.
Tu es pourtant si jeune, si vif, si mature,
Je sais que ce n'est pas raisonnable.
Je suis ta professeure de littérature,
Et tu es mon plaisir coupable.
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