Au milieu de la nuit
Au milieu de la nuit, un incendie s’allume, là-bas dans la maison.
L’enfant qui pleure au loin, me fait tomber du lit, et m’attire vers lui.
Tu es là, en sueur, bras ouverts, toute tremblante, les yeux tournés vers moi.
Mes mains fortes t’attrapent, te soulèvent du lit, et te serrent dans mes bras.
Au milieu de la nuit, par la fenêtre ouverte, au loin les étoiles brillent.
L’une d’elles tombe sur moi, assis dans le fauteuil, se blottit sur mon cœur.
Elle cherche le confort, un peu d’humanité, et la chaleur d’un père.
Tu te tords en tous sens, couchée contre mon corps pour trouver le repos.
Quand enfin tu t’apaises, que ma main te caresse, le dos et puis la tête,
Suis-je donc un animal, qui couve son petit, ou bien un être humain ?
Les deux sûrement, je crois.
Je plains l’homme qui au moins une fois dans sa vie n’est pas tombé du lit
Pour pareil motif.
Qu’aura-t-il donc vécu qui ait plus de valeur ?
Eut-t-il le don de Dieu, le pouvoir d’un roi, ou la sagesse d’un juge,
Je possède plus que lui, car tu es là.
Tu vaux tous les trésors, dépasses toutes les richesses, surpasses tous les pouvoirs.
Au milieu de la nuit, le cœur gonflé d’amour, ma plume devient facile.
A toi, petite muse, je dis merci.
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