Il s'assit dans le lit, il est torse nu la couverture recouvre sa taille et ses jambes. Il a une jambe pliée et l'autre est tendu, il a posé son bras gauche sur sa jambe gauche pliée et sa main soutiens sa tête. Il continu comme la veille de l'observer, mais contrairement à hier, là il lui sourit. Il tend sa main dans sa direction, elle ferme les yeux de peur et mets ses bras et ses mains contre sa poitrine comme pour se protéger d'un coup. Lui, est un peu choqué de voir sa réaction à son geste, il ricane un peu et retend sa main en direction de son visage et passe la mèche de la jeune fille derrière son oreille. Il veut admirer son visage, à ce moment-là elle ré ouvre les yeux. Elle constate qu'il ne lui a rien fait. Elle est même surprise, c'est le seul qui ne se moque pas d'elle, qui ne lui fait pas de mal, qui lui sourit alors qu'ils ne se connaissent pas...

Elle veut parler mais elle n'y arrive pas. Il devine qu'elle voudrait bien rentrer chez elle, mais il n'a pas l'ère de vouloir la laisser partir maintenant en tout cas. Et, il lui dit quand même d'une voix douce et apaisante qu'elle ne devait pas renter dans cette tenue et avec une odeur d'alcool. Il se leva, sortis du lit et alla dans sa direction. Il lui tendit la main et il lui demanda de le suivre. Elle prit la main du jeune homme très timidement, elle se leva et le suivi. Il n'avait pas l'ère de vouloir lâcher sa main, il marchait vite, même un peu trop vite pour elle. Sa main glissait, et elle finit par lâcher l'étreinte que la main du jeune homme lui offrait. 

Il s'arrêta brusquement lorsque leurs mains se sont séparées. Il lui sourit et lui dit toujours de manière très calme et douce « Excuse moi je crois que je marche un peu trop vite pour toi ... » Elle voulut répondre, mais comme tout à l'heure, aucun mot ne sortis de sa bouche. Alors pour tenter de se faire comprendre au jeune homme, elle esquissa un sourire pour lui signaler que ce n'était pas grave. Elle n'imaginait pas que celui-ci allait réagir de cette manière, il était surpris, choqué et ravis en même temps, car c'était la première fois pour lui qu'il la voyait sourire. Il reprit son calme, ouvra une porte de la chambre et elle vit une immense salle de bain avec une grande et ravissante douche à l'italienne...

Elle se croyait dans un conte de fée. Comme si tout ce qui lui arrivait n'était vraiment pas réel, elle aurait bien voulu se pincer pour se réveiller et s'apercevoir qu'elle s'était juste endormie en cours, comme à son habitude. Les seules fois où elle dormait ces derniers temps s'était lorsqu'elle était en cours, pas que les cours soient ennuyants mais juste agréable pour dormir. Par chance elle se cogna sur le rebord de la porte et en ayant ressentis la douleur, elle s'est aperçue que cela n'était pas un rêve mais belle et bien la réalité, et qu'aucun professeur ne la réveillerait. Il lui dit qu'elle pouvait prendre une douche, en lui indiquant où se trouvait les possibles savons ou shampoings qu'elle voudrait sûrement se servir et il en profita pour lui sortir une grande serviette d'un blanc immaculé avec une serviette plus petite et un gang de toilette. Puis il sortit de la salle de bain, elle était seule.

Elle commença à se déshabiller devant un lavabo situé devant un immense miroir. Lorsqu'elle vit son corps couvert de cicatrices, de bleus, de traces, de marques, ... elle détourna immédiatement le regard de ce grand miroir. Elle ne s'aimait pas, ni elle, ni son corps laid, frêle et fragile. Celui qui avait subi les coups de sa mère, ce même corps qui avait refusé de se défendre contre cette furie. A cause de qui elle était condamnée à ne jamais dévoiler son corps aux autres, de peur des ragots, des rumeurs, des questions qui risqueraient de l'atteindre et de l'affaiblir encore. Elle hait son corps et ne s'aime pas elle-même. Elle ne se trouve pas du tout attirante aux yeux des autres, bien que ses amis lui aient dit le contraire.

Elle se dirigea alors devant la douche et elle commença à faire couler de l'eau pour que celle-ci soit chaude lorsqu'elle se glisserait en-dessous. Après une petite minute, elle se mit sous l'eau qui devait sûrement atteindre les trente-cinq ou quarante degrés, elle ressemblait à une petite écrevisse. Lorsque l'eau coulait sur elle, elle se sentait bien, elle était comme libérée, épurée de tous traquas et soucis. Elle oubliait tout. Dix minutes c'étaient écoulées, elle sorti de la douche et attrapa l'une des deux serviettes que le jeune homme lui avait données et elle se blottis dedans. La serviette était grande, trop grande pour elle.

Elle ressemblait presque à une petite poupée enroulée dans un mouchoir de tissu ou à une petite créature emmitouflée dans une couverture. Elle amena la serviette à son visage pour se le sécher et senti la douce et agréable odeur qu'elle dégageait : c'était la même que le jeune homme, exactement la même. Elle rougit puis elle sortit de la salle de bain.

La fenêtre du balcon était ouverte et sur le lit était posé un t-shirt et un jogging d'homme tous deux bien pliés. Une odeur de cigarette se dégageait de la grande baie vitrée, elle enfilait le t-shirt quand elle entendit une voix fredonner son air préféré « River Flows In You ». Elle s'avança au niveau de la fenêtre et elle le vit fumer et fredonner, il marqua une pause dans la chanson et une voix derrière lui le fît se retourner. Elle était là, avec seulement son t-shirt à chanter les paroles de leur aire préférée ; elle souriait, elle était comme heureuse mais lorsque les yeux du jeune homme regardèrent les jambes de la jeune fille, il manqua de laisser échapper une larme. 

Elle chantait magnifiquement, mais ses jambes couvertes de cicatrices et de bleus lui montrèrent qu'elle n'avait pas eu une vie aussi belle que lui. Lorsqu'elle entama le refrain, il se joignit à elle et tous deux chantèrent avec leurs cœurs comme s'ils s'ouvraient l'un à l'autre.

Ce fut le début d'une belle et longue histoire et d'amour, d'amitié, de partage, de souffrance, de bonheur, de larmes, ... Mais le père de la jeune fille lui avait promis un avenir plus joyeux, même s'il n'en faisait pas partis car hélas l'homme ainsi que son amant sont décédés quelques mois plus tard, avant qu'elle n'ait eu le temps d'annoncer à son père, qu'elle l'aimait tant, qu'elle était amoureuse, qu'elle aimait, la vie, ses ami(e)s et surtout : le jeune homme. Lui s'appelait Luka Crosszeria, et elle Yuki Sakurai. Elle a eu pleurer, elle a eu peur, de la vie et de sa famille mais aujourd'hui elle aime et elle vit, avec l'homme de sa vie...

THE END