VIII. L'arbre
L’arbre
Innombrables sont les feuilles tourbillonnantes
Bien trop longtemps mugit cette valse effrayante
Je suis tout chamboulé. Car il vente ! Il vente ! Il vente !
Le froid me mord je pars, que ces feuilles me hantent !
L’arbre demeure tout figé dans la tourmente
Rien ne l’affecte ni la lumière glaçante,
Ni les amitiés, ni les tempêtes hurlantes
Ni les étoiles de passion, ni son attente.
Car oui, l’arbre attend, seul. Histoires étonnantes,
Humains pressés, vengeur tonnerre, amours naissantes,
Tout ça il connaît. L’arbre est une force lente
Dont les atouts sont une harmonie permanente,
Un calme terne et une symétrie puissante.
Sa posture bornée peut sembler rassurante
A tous ceux qu'assaillent mille pensées lassantes...
Je m’endors sous ces rameaux, l’arbre s’endort, le monde s’endort…
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