XLVI. Le Perce-brume
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Indolente lumière
Qui vit dans l’absence d’elle-même
Reine de coton
Pianissimo
Et l’obscurité dévore fortissimo
Tous les relents d’étoile
Des lampadaires
Le perce brume
Comme une fleur
Adorable erreur
Qui naît avant le printemps
Et meurt aussitôt
Aux pétales vaporeux
Et aux vapeurs démantelées
Ô brouillard !
Comment m’asphyxies-tu le cœur ?
Comment nais-tu ?
Nauséabond enjoliveur
Comment me noies-tu ?
Ô nuages lumivores
Comment vous connais-je ?
Mes destins fumivores
Deviennent funèbres
Dans les mornes volutes
Et je meurs
Et je vis
Dans le beau temps
Dans l’horrible fumoir du temps.
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