Le Montagnard
Il guerroyait sur les Alpes,
Était un aventurier,
Et était un voyou à l'envers des montagnes.
Il avait au dessus de l'âme une lame d'abir qui lui pesait contre la gorge, à ce qu'on disait,
Et il taillait des ablais dans les prés ciselés.
Il abalanciait le coeur et la plume,
Et il pillait des piliers de mairie.
Il baisait la paupière droite de la juvénile,
Et il jouait de sa parade à gauche, aux pâturages.
Il buvait le sang du Christ et mangeait sa chaire,
Et il rongeait les os du Malin.
Il échalassait avec des pieux les odieux et secourait des riches radieuses,
Et il abiennait des chars de charognes.
Ses lèvres brutes honoraient la collision charnelle par un corps achali, du cordon jusqu'à l'antre,
Et se changeaient en abruptes pour goûter ses sœurs à l'entre.
Il inspirait le calumet de la paix,
Et respirait l'accalmie sur les museaux de ces chiens, dressés à quatre pattes, sous sa botte,
Sans besoin de crachat sur leur nez pour les eschelait en rang,
La mort leur faisant peine.
S'était la Main Droite du Créateur,
Et l'Artiste du Pied Gauche de la Discorde.
Il était un ange,
Celui qui a chuté.
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