Le temps est une quête perpétuelle pour tout rassembler, et en acquérir davantage. Parfois, j'achèterais du temps pour arrêter, mais le plus souvent, j'en emprunte pour avancer. Entre hier et demain, qui me semblent toujours tissés d'or et d'argent, le présent me rebute, et pourtant, j'y trouve tant de richesse.

Le temps de devenir grande, ceux qui étaient grands ont rapetissé, mais ont atteint dans mon coeur une profondeur par ailleurs inégalée

Mais qu'est-ce qui fait qu'hier me semble toujours mieux qu'aujourd'hui ?

Il y a une éternité dans les souvenirs, une continuité dans les ressentis et dans la vie qui se perpétue à travers le miroir de l'âme... Dans le présent, dans ce qu'il était, dans ce qu'il est et dans ce qu'il demeurera, il y a toujours 2 choix : se reposer sur ses lauriers, dans ses souvenirs, ou sortir en plein soleil et dans la tempête, et semer, moissonner, puis récolter, pour passer un meilleur hiver, avant que revienne le présent.

J'aime l'hiver : j'y respire mieux. Le blanc en est éclatant. J'y dessine des anges comme quand j'étais petite, et je lance des boules de neige comme pour jouer à la guerre. Une guerre innocente, une guerre qui fait rire.

J'étais petite, maintenant je suis grande. Je donne au suivant ce même climat qui nous habite tous, celui de nos souvenirs, et celui qu'on perpétue