Chapitre XXVI : Fausses retrouvailles, Partie 1

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  Quitter Bourg-en-Or avait été compliqué, et j'avais quand même suivi le nain-pourri à contre-cœur, laissant derrière moi une initiation sexuelle non menée à terme. Cependant, et selon lui, quelque chose de terrible se passait. Assez terrible pour m'avoir dérangée et interrompue en tout cas. Sans m'avoir expliqué de quoi il était question, j'avais l'intime conviction que le problème allait cette fois-ci provenir d'Evi'. Je lui en voulais terriblement de ne pas avoir été là à mon réveil après l'affrontement de la forêt, ni même d’avoir cherché à me retrouver. Peut-être même lui en voulais-je de ne plus être là, tout simplement.

 Le dernier souvenir que j'avais d'elle, c'était de l'avoir défendue en m'interposant contre le monstre-chat qui nous était tombé dessus en pleine sylve. Oh ça oui, je l'avais sauvée, une seconde fois d'ailleurs et ça, l’abdomen percé, une fois encore. Puis, j’avais dû m’évanouir, car finalement, elle m’avait laissée seule, dans une étable délabrée, dans un énième et inconnu village, toute seule, sans explication...

 Bon, j’étais forcée de reconnaître que même si elle m'avait laissé un mot, peut-être ne l'aurais-je pas trouvé, mais quand même ! Les seules informations que j'avais alors eu à mon réveil, c'est le couple de fermiers qui me les avaient données : ils m’avaient trouvée dans leur grange, allongée dans de la paille, dormant à poings fermés, une bourse de pièces d'or déposée à ma proximité. Mais personne avec moi, ni nain-ailé, ni Evialg.

 Cela s’était traduit pour moi comme si j’avais dû repartir de zéro, comme si rien de ma brève mais intense aventure avec les deux autres, n'avait vraiment existé. De la solitude dans laquelle j'avais vécue à compter de mon premier réveil dans le Temple du désert, je retombais dans la solitude. Comme si j'étais trop bête pour mériter que quelqu'un ne m'aime ou ne veuille me suivre, ou que je ne valais pas la peine que l'on s'inquiète pour moi. Je m'étais alors convaincue que le problème venait de moi. Sans chercher à comprendre davantage où Evialg avait-elle alors pu partir, je quittais l'étable, cela dans l'idée de retracer mon chemin à partir du bosquet où nous avions été attaqués, cela en poursuivant la propre odeur de mon sang.

  Tout ça, pour finalement atterrir à l’endroit du carnage que nous avions essuyé, et ainsi essayer de retrouver d'où venait le monstre responsable de notre séparation. Cela s’était avéré sans résultat concret, j'avais juste erré de longs jours dans la forêt à devoir me nourrir d'écureuils et d'oiseaux. Pas de chat-monstre, pas de chat tout court, aucune nouvelle du nain-ailé, aucune trace d’Evialg… Toutes les odeurs de cette forêt étaient dissipées par celle émanant d'un marais ignoble.

 J'étais finalement ressortie de la masse sylvestre. J’avais alors poursuivi mes recherches de village en village, m'entraînant, et chassant, cela afin de gagner assez de pièces d'or pour pouvoir manger à ma faim. Je constatais néanmoins que j’avais grandement évolué depuis mon extraction du désert : je ne dormais plus sur des pierres, ne me nourrissais plus exclusivement de mon sang, j’avais travaillé ma diction et j’avais même acquis un peu plus de vocabulaire. Je devais rester positive.

  Enfin, tout ce chemin pour finalement atterrir à Bourg-en-Or. Voilà où j'en étais... Voilà à quoi avait rimé ma vie ces quelques derniers jours, qui comparativement à tous ceux écoulés dans le désert, semblaient réellement avoir duré une éternité. Malgré tout ce que j’avais pu accomplir, je ne voyais pas grand-chose me permettant de réellement positiver dans tout ça… Du moment que je m'étais retrouvée toute seule, sans Evialg, sans Tne’.

 Nous marchions depuis de longues heures avec le nabot-puant, laissant au jour le temps de se lever, néanmoins, il était beaucoup moins loquace que son homologue ailé, au point que nous n'avions toujours pas échangé un mot depuis la drôle d'auberge où il m'avait tirée du lit. Je me sentais toute chose en me remémorant ce court mais délicieux moment. J'expirais bruyamment.


« Moi aussi ça ne m'enchante pas de courir le monde sans raison évidente, par tous les temps, tu sais. Soufflait le nain-pourri. Pourtant c'est bien ce que je fais depuis des centaines de cycles. Continuait-il.

– Toi au moins... Tu n'as pas été interrompu. Maugréais-je.

– Ne t'en fais pas Gnas. Tu auras bien d'autres occasions de poursuivre ou refaire ce que tu allais faire. La vie est longue et les éventuels partenaires que tu rencontreras, très nombreux...

– Ah bon ? Je riais. Tu t'y connais toi ? Avec ton odeur ça doit être dur pourtant...

– Je n'ai pas toujours été dans cet état de décomposition avancé. Moi aussi j'ai été jeune et...

– Pas couvert de croûtes et de bandages partout ? Je pouffais. Haha, comme quoi, il y a un temps pour tout.

– Tu as raison Gnas. C'est d’ailleurs, la plus essentielle et plus véridique leçon que m'aura donné la vie. Lâchait-il, sans même se vexer.

– Roooh. J'étais déçue de ne pas l'avoir fait enrager, tout en me rapprochant un peu de lui. Parce que ça fait si longtemps que tu te balades sur ce Monde ?

– Oui. J'aurais bientôt six cent cycles. Alors Mithreïlid, comme tu dis, je le connais en long en large en travers. J'ai vu et participé à de nombreuses batailles... Je riais à ses mots, incapable de l'imaginer tenir même un petit couteau, il reprenait. J'ai vu bien des gouvernements se succéder, les époques de paix et de guerre se suivre. Il s'arrêtait et prenait un ton plus grave. J'ai vu tous mes amis s’éteindre tour à tour, j'en ai rencontré des nouveaux, qui à leur tour mourraient, époque après époque. J'ai connu tous mes descendants et même vu les derniers de ma famille mourir. Il maugréait et perdait son regard dans le ciel matinal. Il y a un temps pour tout, et rien, absolument rien ne dure à tout jamais. En tout cas pas autant que moi. C’est bien la pire tare de mon pouvoir.

– Je me suis un peu perdue. C'est quoi un descendant ? C'est des gens qui ne font que tomber ?

– Non, Gnas. Cette fois-ci c'est lui qui riait à mes mots, lui faisant perdre sa mine maussade. Un descendant ça peut-être ton enfant, puis l'enfant de ton enfant, et ainsi de suite. Durant six sur-cycles.

– Ah oui... Ça en fait des gens qui tombent ça. Disais-je en envoyant valser un caillou. Mais, pourquoi tu dis « ton » enfant ?

– Gnas, ne me dis pas que tu ne sais pas que nous sommes forcément tous les enfants de quelqu'un ? De deux personnes même, obligatoirement.

– Bah. Je me creusais la tête. Je croyais que l'on arrivait comme ça sur ce Monde. Un peu comme par magie, quoi. Je griffais une de mes cicatrices pour en faire perler une goutte de sang, et lui donnait une petite forme humaine, grandissant, encore et encore, puis disparaissant. Comme ça quoi ! Et c'est pour ça que l'on arrive seul, parce que cette goutte de sang, elle est toute seule, peu importe qu'elle soit sortie de ma chair.

– Non, ce n’est pas aussi triste et fatal que ça... Il arrêtait de marcher et se retournait vers moi. Toi comme moi, nous avons ou en tout cas, avons eu des parents. Et même si c'est un peu de la magie, c'est normal et naturel. Mais pour ça il faut... Il me regardait un peu désespérément alors que je lui souriais bêtement. Il faut désirer et aimer quelqu'un suffisamment pour qu'avec quelques... Il se clarifiait la voix. Pour qu'avec quelques moments comme tu étais en train d'avoir quand je suis arrivé, vienne au monde un enfant.

– QUOI ?! Mais ça veut dire que j’aurais pu avoir un enfant depuis longtemps. J'étais sous le choc, même un peu déconcertée. Et Evialg en parent... Enfin… Quelle histoire ! Je prenais conscience de ce que je venais d'admettre, un peu bête. Nous reprenions la marche.

– Mais non, ça ne marche pas comme ça. Cela me rassurait, il se frottait la tête, d'un air encore plus désespéré. Avec Evialg cela ne serait sûrement pas possible... Tu le sais quand même non ? Qu'il faut un homme et une femme pour cela, comme tes propres parents à toi, en fait.

– Euh... J'essayais de comprendre. Moi j'ai toujours été toute seule alors, je ne sais pas trop, non. J'étais un peu vexée de me dire que je ne savais pas ça. De toute façon ce n'est pas important, et c'est idiot en plus. Pourquoi faudrait-il un homme ?

Tu as toujours été seule ? Il avait l'air un peu surpris par cette révélation. Mais tu as bien été enfant Gnas. Donc forcément accompagnée.

– Je ne sais pas trop. Je vivais dans un bâtiment plein de colonnes...

– Un temple ? Me coupait-il.

– Je ne sais pas. Il y avait des jolis dessins sans couleur dans ce bâtiment, mais ils étaient tristes et moi je m'ennuyais... Alors j'ai tout colorié en rouge ! Je lui montrais les cercles et marques qui courraient le long de mes bras. Avec ça !

– C'est surprenant. Mais, il était où ce temple ?

– Dans un désert, ça c'est sûr. Puisque c'est de là que je viens.

– Un désert, tu dis ? J'avais suscité sa curiosité, devinais-je.

– Oui, un grand, immense désert. Tellement grand que quand j'y suis sortie, le temps de le traverser, j'étais déjà grande comme ça. Je me désignais toute entière.

– Gnas, tu aurais dû y mourir de faim dans ce désert.

– Bah, non. Je sortais la dague que j’avais toujours gardé avec moi, lui montrant le geste que je pratiquais afin de m'entailler et boire mon sang. Puis comme je m'ennuyais toute petite, avant de quitter le temple, comme ça je faisais des dessins en même temps.

– Je connais ce Monde depuis bien longtemps, et pourtant je n'ai jamais entendu parler d'un temple dans un désert. Il se concentrait. Il y a bien des tombeaux sacrés dans le désert... Mais des peuples y résidant ou des temples... Non là je ne vois pas. Tu es certaine de toi ?

– Mais oui ! C'est bien la seule chose dont je suis sûre. C'est même la seule chose que je sais lire !

– Le sable ? Me demandait-il.

– Mais non. Les étoiles ; tu le fais exprès ? Comment voudrais-tu te repérer en lisant dans le sable ? La nuit, pour me repérer dans le désert, je regardais les étoiles et les lunes. L'ostranamie... L'ostra-jolie... Euh.

– L'astronomie ? Me lançait-il en riant.

– Oui voilà, ça. Sinon j'étais perdue. Donc je me perdais le jour et je me retrouvais la nuit.

– Pourtant, le soleil qui éclaire notre monde est plus simple à suivre. Non ?

– Peut-être, mais il brûle les yeux. Pouffais-je, tout en pensant au fait que je ne m'étais jamais réellement sentie perdue à cette époque-là. Comment tu m'as retrouvée, d'ailleurs ? Notre groupe a été séparé et j’ai eu beau chercher Evialg… Je ne l’ai pas trouvée, ni dans la forêt où nous nous sommes perdus, ni même en traversant des dizaines de villages.

– Tu n’as pas cherché Tnemesnap ? Me questionnait-il, surpris.

– Je l’avais oublié… Jusqu’à ta venue.

– C'est pourtant bien dans cette forêt que ton ami à ailes se trouve, actuellement encore. Bien à l'est dans les bois, dans un village, où une tribu de femmes félines réside.

– Donc dans la direction de la constellation du Dragon ? Lui lançais-je. Je n'arrivais pas à voir les étoiles depuis le sol de la forêt... Les arbres ce n’est clairement pas pratique quand on cherche à se repérer avec le ciel, c'est pour ça que je me suis perdue.

– Tu aurais pu grimper aux arbres pour voir les étoiles.

– Je n'y ai pas pensé sur le moment. Je me sentais bête et le renvoyais bien.

– Ne te prends pas la tête. Trouver ce village est presque impossible, même pour qui sait vraiment où il se trouve. Me rassurait-il. Et je ne pense pas qu’il y risque quoi que ce soit.

– De toute façon, c'était surtout Evialg que je cherchais, avant tout. Mais comme elle n'était nulle part... Elle m'a abandonnée, je crois.

– Je ne pense pas qu’elle t’ait abandonnée. De toute manière, c’est elle que nous cherchons actuellement.

– Ah bon ? Je m'arrêtais et songeais au fait qu'elle soit partie sans rien dire et que je m'étais un peu résignée à vouloir la laisser se débrouiller seule. Je ne sais pas si j'ai envie de la chercher moi. Elle m'a complètement laissée tomber. Et tu ne m'as pas répondu. Comment m'as-tu retrouvée ?

– Figure-toi que j'ai presque réussi à te suivre après que tu ais quitté la forêt. Je pensais que tu serais avec le reste du groupe, quand je me suis rendu compte que tu étais seule, je suis aussi parti à leur recherche. Puis j’ai perdu ta trace. C’était par pur hasard que je me retrouve alors, moi aussi, après tout ce temps à Bourg-en-Or. Le ton plus enjoué, il poursuivait. J'ai même pu assister à ton combat sur la place. Je t’ai alors à nouveau perdue dans la foule, puis dans les ruelles. Je me suis mis à te rechercher en personne. C'est finalement une minette peu vêtue qui, après que j’ai décrite, m'a dit t'avoir vue entrer le matin dans la maison de passe où elle travaillait.

– Une maison de passe ? Je me demandais si j'avais bien compris, une fois encore le but du local. Attends, mais c'est un endroit que l'on doit juste traverser ?

– Que l'on doit traverser ? M'interrogeait-il.

– Bah... Là on passe par un chemin. Mais s’il s'agit d'une maison, ça veut dire qu'on doit juste y passer ? Lui renvoyais-je.

– Euh, non. Une maison de passe c'est un bordel, une maison close. Un endroit où l'on peut éventuellement passer du bon temps avec un personnel dédiée à cette tâche… En échange d'argent.

– Ah oui... Donc j'avais bien compris ! Toute fière de moi-même. Quel nom étrange tout de même, non ?

– Qu'est-ce que tu faisais là-bas d'ailleurs ? Me demandait-il d'un ton qu'il aurait pu emprunter à Tne'.

– J'ai pris un bain, j'ai bien mangé et... Je me sentais toute chose en y pensant une fois de plus. Et une dame m'a fait quelque chose... Rien de mal hein ! Je me sentais brouillonne. Mais je ne suis pas entrée dans cette maison de passe, comme tu l’appelles, en sachant ce qui s’y pratiquait.

– Et la fille quasiment nue à l’entrée, ne t’avait pas mise sur le chemin ? Riait-il aux éclats. Comme je te l'ai dit ces endroits servent à ça, ils sont facilement distinguables.

– À vrai dire... J’étais en pleine décuve à ce moment-là, je ne voulais qu’une chose, me reposer. Et… »


 Je m'étais moi-même interrompue. Je venais d'avoir l'étrange sensation qu’une chose effroyable venait de se produire. L'espace d'une seconde, un éclair mauve stria le ciel horizontalement et durant ce même instant, mon corps avait frémi, comme si ce dernier connaissait l’origine de l’éclair. La source de ce mal semblait venir de loin d'ici. Mais j’en étais persuadée, quelque chose de terrible venait de se produire, et tout me laissait penser qu'Evialg était concernée. Cependant je n'étais pas la seule à m'être arrêtée nette. J'interrogeais Eruxul :

 « C’est moi ou est-ce que quelque chose vient de traverser l’air ?

– Ce n'est pas que toi Gnas. Moi aussi je viens de sentir une drôle d'aura sillonner l'air.

– C'était Evialg, pas vrai ? Lui demandais-je d'un ton grave.

– Je crois bien que oui. Je n'en ai pas l’intime conviction mais...

– Mais c'était Evialg. C'est comme si je pouvais la sentir. Comme si elle m'appelait. C'est bizarre...

– Quoi ?

– C'est étrange, je ressens la même chose quand elle était proche de moi, mais comme si ce n'était pas vraiment elle non plus. Puis cet éclair... Waouh.

– Quel éclair ? Tu as vu un éclair ?

– Bah oui. Tout mauve et...

– Mauve ? Lançait-il, comme surpris mais sans étonnement de ce que je lui annonçais.

– Oui. Mais d'habitude, ça tombe un éclair. Ça ne va pas de gauche à droite. Alors je ne sais pas.

– Je vais te suivre. Je n'ai rien vu pour ma part. Vers où s'est-il propagé cet éclair ?

– Propagé ?

– Vers où allait-il ? Soufflait-il.

– Vers là-bas. Lui répondais-je, en désignant la chaîne de montagne qui s'était dessinée à notre gauche, au fur et à mesure que le jour s'était levé. Après, je ne sais pas exactement où...

– C'est suffisant, nous explorerons les environs déjà.

– Juste... Je réfléchissais. Quand on voit un problème arriver, on se dirige vers son origine, non ? Je trouvais mon raisonnement logique.

– C'est ce que font les bourrins ça, Gnas. Aujourd'hui nous allons d'abord voir s’il n'y a rien au bout de cet éclair.

– Comme les trésors au pied des flèche-en-ciel ?

– Pardon ?

– Allons... Ne fais pas celui qui ne connaît pas. Tu sais, les couleurs dans le ciel, quand il y a la pluie et le soleil.

– Un arc-en-ciel, Gnas. Pas une flèche-en-ciel.

– Oui, bon c'est presque pareil...

– Mais c'est l'idée, oui. Je doute cependant que l'on trouve un trésor à déterrer là-bas, si tu veux mon avis.

– Ah ça, on n’en sait rien. On y va ?

– Je te suis. »

Nous nous remettions en marche, longeant une rivière puis une orée de forêt. J'essayais de ne pas perdre de vue l'endroit où je pensais avoir vu l'éclair se diriger. Mais progresser ici prenait du temps, et je n'avais pas toujours de vue sur le sommet rocheux. Le chemin devenait de plus en plus escarpé, tout en commençant à chevaucher la montagne.

De grands arbres nous empêchaient de voir vraiment ce qui nous entourait, et j'avais peur de ne plus pouvoir me retrouver. Au moment où l'éclair avait fendu le ciel en deux, le soleil était déjà bien à la moitié d'atteindre son zénith. Je n'étais même plus sûre d'avoir bien vu. Le sentier sur lequel nous avancions était désormais complètement accidenté et les arbres qui bordaient la piste, semblaient tous avoir été déracinés il y a peu.

 « Attends Gnas.

– Quoi ? Disais-je en me retournant vers le nain-pourri.

– L’éboulement qui encombre le sentier, et qui a sûrement renversé tous ces arbres… Il n’a pas l’air très ancien. Il me désignait de la main la coulée de pierres.

– Tu me dis que nous allons donc devoir escalader tous ces cailloux ? Disais-je en contemplant l'immense coulée de roche.

– En effet, tu vas devoir gravir cet éboulis.

– Parce que toi tu vas rester en bas ? Je ronchonnais.

– Non, je n'ai pas dit ça mais... Il tendait son regard plus haut, faisait un drôle de mouvement avec ses mains et il disparaissait sous mes yeux, je le cherchais partout. Je suis là Gnas ! Je cherchais partout autour de moi mais ne le voyais pas. Regarde plus haut ! Je levais la tête vers le ciel, sans plus de résultat. Mais non Gnas ! Vers la montagne. Hurlait-il.

– Ah... Je te vois, oui ! J'étais stupéfaite, c'était donc ça que je l'avais empêché de faire la première fois que nous l'avions vu à la taverne. Tu peux te télépoteler ?! Criais-je.

– Me téléporter, oui ! Bon allez, tu grimpes maintenant ?! Me renvoyait-il. »


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