Chapitre VIII : La joie des Petits-crocs, Partie 2

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 Je ne pouvais pas souvent profiter d'une journée complète de repos comme j'avais pu le faire aujourd'hui. Aussi loin que je sois capable de me souvenir, j'avais toujours accompagné mes parents au marché de Draconica, tout du moins, je devais les accompagner, car, du fait de ma croissance accélérée comme papa et maman me le répétaient sans cesse, les gens ne savaient pas faire la distinction entre mon apparence et mon âge réel. Plus d'une fois, afin d'illustrer leurs paroles, ils m'avaient désigné un bébé « normal » - je dis normal, car il est vrai que je ne ressemble en rien aux autres Mithreïlidiens - en me disant que c'était l'aspect que j'aurais dû normalement avoir, étant du même âge que le bambin en question.

 Je m'étais donc bien rendue compte que j'étais aussi très différente sur ce point-là, j'avais grandi avec cette impression que l'on répétait sans cesse à mes parents des phrases comme : « Dis donc, qu'elle a vite grandi votre fille ! » ou « Je suis curieux de savoir ce que vous lui donner à manger, elle s'est vite développée cette enfant. », j'étais donc souvent abordée par des adultes, qui me prenaient aussi pour une adulte, aussi j'aimais jouer le jeu, avant que bien sûr, mes parents n'interviennent en mettant fin à mes conversations par des phrases toutes faites comme « C'est encore une enfant, pardonnez-la. » ou « Elle est encore très jeune, elle ne se rend pas compte de ce qu'elle dit.».

 C'était un réel problème qui se posait sans cesse à moi, car je ne pouvais pas jouer avec les mioches normaux qui imaginaient que j'étais trop vieille pour partager leur amusement, et en même temps, je ne pouvais pas discuter ou fréquenter des Mithreïlidiens qui étaient plus vieux, car Talia et Zor'ek - mes parents - craignaient que l'on me piège et que l'on joue de ma crédulité. Cela dans le but de me faire faire des choses qui, selon eux « Je ne pouvais et ne voulais pas les imaginer », aussi une fois de plus j'avais l'impression que des idées emmuraient ma liberté, au détour de mots qui ne laissaient aucune place à la responsabilité ou même à ce que je voulais faire.

 Assez rapidement l'ennui me rattrapait quand je regardais perchée sur le toit de ma maison, les autres gamins en train de jouer ensemble à la balle ou à cache-cache, j'essayais de me dire que si je m'approchais d'eux, ils partiraient ou me diraient qu'ils ne veulent pas que je me joigne à eux. Je restais donc souvent de longues heures à scruter l'horizon depuis le toit, je m'amusais à imaginer ce qu'il y avait derrière les immenses chaînes de montagne qui encerclaient la région autour de Draconica, je rêvais éveillée au moment où je pourrais partir à l'exploration du vaste continent qu'est Mithreïlid, peut-être me disais-je un jour, y a-t-il d'autres gens qui comme moi, sont très différents des autres habitants.

 J'avais d'ailleurs vu ce jour-là, une silhouette emplumée dans le ciel, bien plus grande qu'un oiseau, bien que très ressemblante, voler à toute allure, slalomant entre les nuages. Moi aussi j'aurais voulu avoir des ailes et m'envoler comme bon et où me semble. Mais non, moi je pouvais voir dans la nuit, j'entendais très bien et je pouvais grimper aux arbres, cela me convenait tout à fait, mais j'aurais bien voulu pouvoir voler quand même. Je m'égarais et songeais désormais à l'histoire de fontaine magique dont avait parlé l'homme, et je faisais la part des choses avec ce que m'avaient dit mes parents par rapport à ma crédulité.

 C'est vrai que cet homme là s'était moqué de moi en quelque sorte, aussi m'entêtais-je et me résignais-je à me rendre au bassin, j'avais tout prévu dans ma tête : je me faufilerai sans un bruit par la fenêtre de ma chambre et rejoindrai en seulement quelques minutes l'endroit faussement magique ; je voulais comprendre ce qui pouvait animer l'esprit de cet homme au moment où il m'avait délibérément menti. Afin de mettre mon plan en marche, je profitais du fait que mes parents ne soient pas encore de retour du marché afin de dérober une dague dont ils ne se servaient jamais, que je cachais dans ma chambre.

 Il ne me restait plus qu'à attendre une nouvelle fois perchée sur le toit, leur venue. Le soleil eut le temps de se cacher derrière le sommet des montagnes, et bientôt, accompagnés le scintillement des Lunes, notre chariot et mes parents arrivaient. Comme d'accoutumée, ils avaient ramené quelques mets, qu'ils avaient dus acheter dans diverses échoppes de Draconica, où l'on proposait seulement de la nourriture. Nous nous étions mis à table, et peu de temps après avoir fini de manger les différents plats, mes parents, épuisés par leur journée étaient partis rejoindre leur chambre.

 La situation, que je n'avais pas imaginée si propice me permettait de mettre mon plan à exécution. Aussi choisissais-je une tenue de couleur assez foncée afin de paraître inaperçue dans l'obscurité naissante. Je fonçais alors par ma fenêtre, me faufilant furtivement hors de la maison, j'atterrissais dans l'herbe, prenais le temps d'inspecter les maisons environnantes et ne décelais que les torches et lanternes, immobiles, éclairant les alentours des demeures. Je filais donc en direction des bois, certaine que personne ne m'avait vue partir, très rapidement, mes pas foulaient le chemin terreux et recouverts de feuilles de la forêt.

 Mon nez s'emplissait de l'odeur des arbres qui rendaient au sous-bois toute la chaleur que leurs feuillages avaient accumulé durant la journée, des insectes grésillaient par-ci, des lucioles voletaient maladroitement par-là. Même sans ma nyctalopie, je savais que ce sentier étant très pratiqué, il ne comportait aucune racine ou n'importe quel autre obstacle qui aurait pu me faire trébucher après avoir levé les yeux du sol battu ne serait-ce que quelques secondes. Avec ma vision nocturne, je voyais tout en bien plus clair, aussi les quelques zones d'ombres qui auraient obstrué la vue d'une personne commune, regorgeaient en réalité de créatures inoffensives qui, connaissant les angles morts et se lovant dans l'obscurité, échappaient ainsi aux regards des Mithreïlidiens.

 Je pouvais donc, contempler dans la plus grande des discrétions, ces petits animaux en train d'évoluer et de jouer entre eux ; une fois encore, j'aurais pu m'approcher d'eux pour les admirer d'encore plus près, mais à l'instar des enfants de mon monde, ceux-là aussi se seraient enfuis. Je soupirais et me concentrais donc sur ma mission : aller à la fontaine, et comprendre ce qui avait motivé l'homme à m'isoler au fond des bois. Je savais qu'il ne me restait plus qu'à m'éloigner du sentier et je n'allais pas tarder à arriver au lieu qui se devait d'être magique. Je m'arrêtais quelques instants afin d'écouter les bruits autour de moi.

 Derrière moi, un animal de moyenne taille devait gambader sur le chemin car les bruissements provoqués par des feuilles étaient discrets et réguliers, néanmoins, près du point d'eau, des buissons frissonnant venaient de trahir l'emplacement de quelqu'un, du fait des craquements réguliers de certaines branches mortes que la personne devait briser sans s'en rendre compte et de la mélodie agitée des feuillages que seule une bourrasque aurait pu entonner. Je m'avançais sans prendre de spéciale précaution afin de ne pas paraître au courant que j'étais attendue.

 Aussi, enfin, je pouvais distinguer clairement les eaux calmes et scintillantes sous la lumière d'une des Lunes, je m'en approchais et regardais le fond sableux de la fontaine sauvage, sur lequel des têtards et autres larves étaient en train de paître. J'aurais beau eu faire ce que je voulais rien de magique ne se serait produit. Aussi décidais-je de crever l'abcès.


 « Je sais que vous êtes caché dans un buisson, vous n'avez pas besoin de vous donner plus de peine que vous n'en éprouvez déjà. Comme je le soupçonnais, les arbrisseaux remuèrent et l'homme de tout à l'heure en sortit, sans l'équipement qu'il revêtait dans la broussaille. Une fontaine magique, hein ? C'est bête que je sois déjà au courant qu'elle ne le soit pas. Grognais-je, tandis que je commençais à m'énerver.

- Peut-être qu'elle ne l'est pas, mais vous. Vous êtes magique et à l'instant où je vous ai vue, vous m'avez envoûté. Il s'avançait vers moi. Je...

- N'avancez plus. Je l'interrompais et lui faisait faire face à ma main. Vous m'avez menti, vous vouliez me piéger c'est ça ?

- Non... Ce n'est...

- Ne continuez pas à essayer de me duper, soyez plutôt honnête, au moins une fois. Je glissais ma deuxième main vers ma ceinture où j'avais glissé la dague... Je baissais les yeux rapidement à l'emplacement prévu. La dague ! J'avais oublié de la récupérer. Aussi ma réaction dut-elle me trahir, car l'homme s'empressa de s'élancer vers moi, me faisant tomber en arrière.

- En effet ! J'avais besoin de vous attirer hors de portée, je n'avais pas envie d'être gêné. Disait-il en me portant un regard malfaisant.

- Lâchez-moi ! Mais lâchez-moi je vous dis ! Hurlais-je tout en me débattant.

- Oh que non. Des gamines aussi bien roulées que toi je n'en ai jamais vues, et ces oreilles. Susurrait-il, en me bavant presque dessus. Ces oreilles me rendent fou ! Je ne suis pas sûr que cette nuit soit ta meilleure, mais pour moi, cela sera incontestablement le cas. Jacassait-il avant de déchirer mon haut.

- Je vais vous... LACHEZ-MOI ! A L'AIDE !

- Ça ne sert à rien de crier de la sorte, allons. En plein milieu de la forêt, en pleine nuit. Tu ferais mieux d'être coopérative si tu ne veux pas être trop amochée, j'ai fait face à des monstres bien plus effrayants que toi.

- LACHEZ-MOI ! LACHEZ... »


 Je ressentis alors comme une vibration au fond de mon corps, comme si en moi, quelque chose hurlait, un cri sourd, mais terrible. Une douleur terrifiante traversa mes bras, mes jambes, mon ventre, mon dos. Tout mon squelette semblait être déchiré de l'intérieur, quelques secondes avant, je me débattais car le danger semblait venir de l'extérieur, désormais, je frappais mes pieds et mes bras contre la terre molle de la forêt car mes veines devaient être en train d'exploser.

 La peau de ma poitrine se déchira, celle de mes bras se marqua de dizaines de lacérations avant de laisser apparaître ma chair à l'air libre. Je poussai des cris à m'en rendre sourde, même l'homme qui m'avait jusque là prise en échec, venait de se lever de moi pris de panique. Alors que la peine provenant du haut de mon corps me faisait suffoquer, c'était au tour de mes pieds d'enfler au point de faire céder le cuir de mes bottines sous la pression, je sentais mes orteils bouillir avant d'éclater.

 Je croyais être arrivée au bout de la douleur quand ce fut à mon visage d'être accablé de souffrance. Mes dents se pressaient les unes contre les autres, ma mâchoire se disloquait, mes cheveux tombaient, mes oreilles tiraient tellement fort sur l'arrière de mon crâne que je voulus me les arracher. Mes mains arrivèrent face à mes yeux, et soudain, je me rendis compte. Ce n'étaient plus des doigts lisses et roses que j'avais, mais des énormes pattes velues, garnies de griffes de la taille de la dague que j'aurais du amener, focaliser ma vue me fit oublier la souffrance que je venais d'éprouver, aussi me hissais-je debout.

 Mon agresseur qui était tétanisé par la peur et n'avait pas bougé d'un pouce se retrouvait face à moi, mais il était petit, bien plus petit que tout à l'heure, bien plus petit que cette après-midi. Ou alors. Ou alors c'était moi qui était devenue bien plus grande. Je glissais un coup d’œil vers mes pieds, et découvrais une nouvelle fois une paire massive de pattes, arc-boutées et serties de griffes.


 « C'est toi qui... Je m'arrêtais et prenais conscience de ma grosse voix. C'est toi qui voulait un corps à corps c'est ça ?

- Je, je, je.

- C'est ça bégaye, tu regrettes maintenant c'est ça ?! Bégayer ne te sauvera pas ! »


 Je m'élançais d'un bond sec droit sur l'homme, aussi, me retrouvais-je en haut d'un arbre, n'ayant pas estimé posséder une telle force. Je me laissais glisser le long de l'écorce, me servant d'une griffe comme appui. Une fois le tronc descendu, l'arbre se fendit en deux. Le froussard avait profité de mon échec pour s'enfuir dans la forêt, seulement, mon corps n'était pas le seul à avoir augmenter ses capacités, en un instant, je pouvais percevoir les battements affolés de son cœur, j'entendais chacune des herbes qu'il froissait de sa foulée paniquée.

 Je le prenais en chasse, instinctivement, je me mettais à quatre pattes, et fondais dans l'air et entre les branches. L'espace assez restreint, le fuyard avait pu me distancer jusqu'à ce que nous sortions des bois, néanmoins, nous nous retrouvions dans les prairies broussailleuses, et il n'y avait désormais plus aucun obstacle qui se dressait face à moi. Seules quelques habitations occupaient cette prairie, dont la mienne. Les cris de l'homme semblaient avoir attiré les villageois à jeter un œil dehors, mais je n'en avais rien à faire.

 En quelques secondes, je l'avais rattrapé et sautais dans sa direction, je le manquais de peu, mais l'impact le soufflait, il se relevait avec difficulté, fonçait en direction du chemin qui sillonnait la campagne pour rejoindre Draconica, mais je l'avais devancé et désormais, je prenais toute la place sur la route pavée. Sans lui laisser la moindre chance, je le lacérais en oblique, de son épaule à sa taille d'un coup furieux, déchirant haillons et peau, le faisant virevolter sur place. Il suçait les dalles poussiéreuses, gémissant comme un bébé abandonné au milieu de nulle part, j'allais lui porter le coup de grâce, l'aplatir sur la pierre qui composait le pavage, mais un cri me stoppa net.


 « Plus un geste, monstre ! Me proférait la voix d'un des gardes en patrouille, accompagnée de trois lances pointées dans ma direction.

- Au secours, sauvez-moi ! Piaillait mon agresseur, qui désormais rampait comme un ver. Ce monstre m'a attaqué dans la forêt, il m'a pris en chasse et...

- Ne croyez pas cet homme. Une voix grave de femme s'ajoutait à la discussion naissante, les gardes baissaient leurs lances. La victime dans l'histoire, c'est Félicie, pas lui.

- Félicie ? S'interrogeaient mutuellement les gardes, qui voyaient clairement de qui il s'agissait, mais n'avaient pas l'air de comprendre le lien.

- C'est bien toi, n'est-ce-pas ? Me demandait la femme.

- Oui... C'est moi. Répondais-je, en me rendant compte qu'il s'agissait d'une de nos voisines.

- Je t'ai aperçue sortir de ta chambre, et partir dans la forêt, seule. Je me suis inquiétée et t'ai suivie, j'allais intervenir quand ce goujat t'a sauté dessus, mais quand je t'ai vue convulser au sol, et te voir ainsi te métamorphoser, j'ai aussi pris peur. Je te l'accorde. Mais je t'ai suivie et ce n'était pas une partie de plaisir vu la vitesse à laquelle tu cours.

- Vous n'allez quand même pas la croire !

- Tu n'as donc pas d'honneur, toi ?! Tu oses tenter de violer des gamines, mais tu n'as pas le courage de le reconnaître. Tu as eu ce que tu méritais ! Estime toi heureux d'être encore en vie, si ça ne tenait qu'à moi, je te piétinerai en plus ! Grondait la femme épaisse.

- Vous êtes... Vous êtes Félicie ? La fille des marchands ? Me demandait en balbutiant un des soldats.

- Oui, je suis la fille de Talia et Zor'ek... Mais s'il vous plaît ne leur dites rien. Je devais paraître ridicule, si grande et pourtant effrayée par l'idée que mes parents soient au courant de mon escapade nocturne. Je sais que je ne suis pas normale de base, je leur causerai beaucoup de soucis si cela devait leur retomber dessus, je n'aurais pas du partir si tard...

- Ne t'excuse pas mon enfant. Grommelait la voisine. Qui sait à combien de jeunes filles as-tu évité de subir un sort pire que le tien. Par contre, un secret, quand il est de petite taille, on peut le garder mais là... Elle m'examinait de haut en bas. Peut-être devrais-tu leur dire honnêtement.

- Vous êtes sûre ? Je ne sais pas comment redevenir comme avant... Je me mettais à paniquer. Et si je restais comme ça tout le temps. Je ne pourrais même plus aider mes parents au marché et...

- Calme toi ! Allons mon enfant, tu as vécu une soirée assez pénible comme ça pour en plus t'infliger telles questions. Gardes, pouvons-nous partir ?

- Faites, nous allons amener cet homme se faire soigner dans les prisons de Draconica, peut-être qu'après quelques heures, il aura d'autres méfaits à nous révéler. Soyez pru... L'homme en armure réfléchissait, en me dévisageant. Soyez prudentes tout de même, la nuit de sales créatures rôdent parfois.

- Je vais la raccompagner, enfin, même si pour l'escorte, je pense que c'est plutôt elle qui me protégera. »


 Seulement quelques minutes nous séparaient de ma maison, aussi, j'étais restée silencieuse, et craignais plus que tout l'instant où nous allions devoir frapper à la porte et que mes parents nous ouvriraient. Auraient-ils peur de moi ? Allaient-ils me chasser de chez nous ? Toutes les questions de ce type se heurtèrent dans ma tête, et j'étais morte de peur. Nous arrivions désormais face à notre porte d'entrée, j'hésitais à toquer, aussi la voisine le fit pour moi. Elle insista un peu car mes parents devaient dormir, aussi, quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit, et ma mère sortit sur le seuil. Elle avait les yeux de quelqu'un qui venait de tomber du lit et les cheveux en pétard. Aussi s'étira-t-elle et baîlla, avant d'avoir les yeux tout écarquillés.


 « Maurine, et... Félicie ?! Mais que fais tu dehors à cette heure-ci, et... Que t-est-il arrivé ? Pourquoi es-tu si grande et si... Musclée ?

- Tu vois bien qu'elle t'a reconnue, allez, je vous laisse moi, vous allez avoir beaucoup de choses à vous dire. Tu viendras me raconter demain.

- Merci Maurine ! Bon, je vais réveiller ton père et tu nous dis tout ce qu'il s'est passé, entendu ? Elle se gratta le cuir chevelu. Par contre, tu crois que tu vas réussir à passer par la porte ? »

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