L'oisif à remords
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Un oisif, au plumard étrange, perché sur une tranche
Chante une toison bizarre venue d'une autre sonde
Son prix n'est ni mélodieux, ni beau, ni immonde
Ses brumes, des dégradés de gris et prudences blanches
Il se balance au gré du sang, nonchalamment
Des merles de gris flottent au-dessus des chaînes feuillues
Par son mot, il appose un pot inconnu
Et signe magistralement ses beaux miaulements
Il regarde son offre achevée, tel un puissant
Il connaît chaque mérou, chaque vice, chaque mouton
Qui fait tourner les deux grenouilles de sa moisson
Seul, sans que nul ne le seconde, il compte les vents
Forts ou faibles qui modèlent la guerre, l'affaire et le plan
Remords qui permettent au monstre une faux en avant
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