Nuit blanche
Je voulais une nuit noire
Claire comme l’ébène
Elle resta de marbre
Elle prit des teintes d’ivoire
Éclairée par la lune
Elle repoussa mes rêves
Sur un meuble d’ébène
Une statuette de marbre
Tâchée d’encre noire
Défiant la nuit et la lune
A oublié ses rêves
Autrefois écrits sur une feuille d’ivoire
Cette feuille où j’écris mes rêves
Et ma mélancolie la plus noire
Rêvant de ta peau d’ivoire
De ta beauté de marbre
De tes cheveux d’ébène
De ton rire, clair comme la lune
Afin de sculpter le marbre
Sous l’invisible lune
Dans un coffre d’ébène
Je pris mes outils, mes rêves
Ainsi qu’un grand bloc d’ivoire
Dans la nuit la plus noire
Voilà plus d’une lune
Que je sculptais l’ivoire
Je te vois dans mes rêves
Je peux te croquer à l’encre noire
Ou multiplier les statues de marbre
Grâce à mes outils ébène
Galatée, pourquoi rester d’ivoire ?
Rejoins-moi dans mes rêves
Je t’aime, que m’en soit témoin la lune
Pourquoi Pygmalion, de ses outils ébène
Ne reçoit que la solitude noire
De mon amour qui reste de marbre ?
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