Poète, ne m'oublie pas...
Le poème qui va suivre à été réalisé en 4O minutes pour mon cours d'écriture à la fac avec la consigne suivante (crée par une étudiante) :
À partir d'un support créatif (livre, cinéma, peinture, sculpture), réécrire la scène dans son style.
Changer de registre (comique>tragique), le genre (théâtre, récit, poème), le point de vue.
Garder l'essence.
J'ai donc choisi comme suport le poème "Comme on voit sur la branche" de Ronsard et d'écrire mon propre texte du point de vue de Marie. Pour la forme, j'ai choisi les vers libres pour me distancer au plus du sonnet qui est très réglé.
***
Poète, ne m'oublie pas.
Poète, poète ! Sèche donc tes larmes
Ces perles de pluies de ton cœur meurtri
Flétrit en son sein une beauté qui fleurit.
Ton amour me flatte
Mais ne désespère pas, ô visage blême, car ta peine est laide.
Et je n’en veux pas.
Que mon épitaphe soit d’or de mots et de safran
Non de mort, de sanglots et d’encens.
Poète, poète ! Sèche donc tes larmes.
N’enchaîne pas ton âme au fardeau du deuil
Au point du jour qu’elle vole
Au point du jour qu’elle somnole.
Aime-moi sans douleur
Poète, la mort me fait peur.
Accompagne-moi de tes mots
Ne me laisse pas seule.
Chante mes misères, glorifie mon bonheur
Que mes jours près de toi subsistent, éternelle douceur.
Poète, la mort me fait peur
Mais mon souvenir demeure.
Pitié, ne m’oublie pas
Et que ta Muse porte le même nom que moi.
Annotations