L’homme qui dit « oui »
Même si tu ne participes à aucun jeu, tu écris tes parcours en « je », c’est donc en « tu » que je m’adresse à ton personnage scribayen. Chose promise, chose duse.
Tes jeunes années, largement livrées au plaisir de ta palanquée de lecteurs-trices, témoignent d’un opportunisme gourmand. Pourquoi telle histoire d’amour ? Parce que cette fille était là et qu’elle voulait bien. Pourquoi médecine ? Parce que c’est plus joyeux que math sup. Pourquoi une fanfare ? Ma foi, parce qu’on est une bande de copains. Comme si tu ne maîtrisais rien et que tu te contentais de dire oui aux propositions de la vie. Syndrome de l’imposteur ?
Sur scribay, tu dis oui aussi. « J’adore, ne change rien, n’écoute pas les rabat-joie, ne te casse pas la tête à réécrire 50 fois, c’est très bien comme ça. » Tu encourages, tu apaises, tu trouves le biais bienveillant. En toute sincérité, car tu n’es pas de ces auteurs bêtement béats ou vilement flatteurs. D’ailleurs, ton peudo indique que tu n’es pas dupe : tu décryptes les intentions cachées, les doubles sens, les sens dessus dessous. Alors désir de se montrer agréable ? Complexe du séducteur compulsif ? Pour preuve cette fameuse anagramme : Kiss me à un c près…, et tu plaides le lapsus !
Une rencontre entre auteurs ? Là encore oui, et peu importent les heures de train. Sous la crinière blanche, yeux d’angelot malicieux, faconde, joie de partager, curiosité sincère. Aucune hésitation ! Tu te ressembles vraiment, et à lui aussi, ton premier pseudo.
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