"Aujourd'hui, nous nous retrouvons en compagnie de Jules Saru, le fameux chanteur du groupe Liquid Soul. Bonjour Ju--"

La télévision changea encore de chaine, laissant pour cette fois apparaitre un simple reportage sur Arte.

Mais comme tout les soir, Jules ne voulait pas rire... Il ne voulait rien.

Cela faisait maintenant dix ans qu'il avait vendu son âme au Diable en échange d'une vie réussite.

Il avait eu cette vie pleine de bonheur et de réussite... Mais maintenant il en gerbait de peur.

Il le voyait à chaque coin de rue, chaque passage à la télévision, au fond de chaque verre d'alcool, son sourire.

Tremblant à l'idée de terminer son verre, le chanteur sortit une nouvelle bouteille de son bar qu'il regarda vaguement avant de l'ouvrir au tir bouchon.

Encore une fois ce sera un Bourgignon, un rouge bien corsé qui valait son pesant d'or.

son regard se balada dans sa cuisine tandis qu'il se versait un verre. Il vit son disque de platine et ses photos avec ses stars favorites... Putain! Tout ça c'était uniquement grâce au pacte?! Est-ce qu'il n'avait vraiment aucun talent?!

Fou de rage il jeta soudainement son verre tout juste rempli sur le sol, le fracassant en mille morceaux et tachant son carrelage parfait...

Et dans le reflet du rouge, il le vit encore. Son sourire carnassier semblant se délecter de son malheur!

Jules baissa le regard en s'accroupissant... Il avait si peur que ses dents claquaient d'elles-mêmes, il voulu fermer ses yeux, se dire que ce n'était qu'un cauchemar. Mais quand il les entrouvrits, le rouge était à ses pieds.

Il se redressa vivement et couru loin de sa cuisine, il était là! Il sentait au fond de lui que se serait sa dernière nuit.

Mais il ne partirait pas de lui-même, non!

De son armoire, il sortit son fusil. Une vieille Winchester toujours en état de marche grâce à ses multiples pièces changées au fil du temps. Il l'avait fait même bénir par un prêtre pour s'assurer qu'elle tue le Diable quand il serait là!

Il descendit ses escaliers, pour retourner dans la cuisine.

Armant son fusil à l'épaule, il s'avança lentement. Regardant chaque putain de reflet que se soit de miroir ou bien du vin tombé sur le sol.

Sa tête bourdonnait et ses yeux ne voyaient plus que le mal qu'il cherchait éperdumment.

-"Ahaha! Tu ne m'auras pas, connard!" Cria Jules en tournant son fusil encore et encore."Je vais te buter et montrer au monde mon vraie talent! J'ai plus besoin de toi pour réussir ma vie!"

Il ne se sentait plus, il criait encore et encore en menaçant le Diable.

La porte s'ouvrit en fracas! Jules se tourna et pointa son fusil directement à l'entrée et tira.

Le bruit sourd de l'arme retentit à travers la ville.