Une nuit sous terre

3 minutes de lecture

Wotan, Monsieur B. et le Métamorphe quittèrent la salle, fermant la porte, et la lumière disparut. Après quelques instants, Max ralluma la lampe et c'est Luv qui répondit, alors qu'il grommellait.

  • Qu'est ce que je vous disais ? C'est des extraterrestres, ou des choses comme ça, hein ?
  • Mais non, Max, les extraterrestres n'existent pas. Ce sont tout simplement des hommes d'affaires, ils lancent une nouvelle collection de bijoux. Et se demandent comment faire de la publicité.
  • Ha bon...
  • Vous vivez sous terre depuis trop longtemps, Monsieur Max...

Quelques instants après, nous prenions le chemin du retour. Babo était encore sous le choc, et repassait en boucle les images de Madame Pellegru transformée en bouillie pour chat. Linh et Luv se taisaient. Des choses nouvelles bouillonnaient en moi. Ma famille, le monde autour de moi, tout était transformé. La voix forte de Max sortit du silence.

  • Sacrebleu ! La porte du passage piéton est fermée. Les services municipaux sont passés par là.

Ils avaient mis un cadenas à l'extérieur. Il était impossible d'ouvrir. La Salle des Fêtes offrait un nombre trop important de portes à ouvrir, et nous ne disposions en guise de clé, que d'un trombonne. Il fut décidé d'attendre l'ouverture officielle, puis aux premières heures de l'aube, de nous eclipser, sans bruit, par la grande porte. En attendant, Max nous offrait l'hospitalité.

Peu après, un feu crépitait, lançant des vagues de lumière sur le pauvre squelette du chat, dont l'ombre dansait sur les murs, et nous mangions en silence, des sardines en boite avec du pain.

Nous avions tous très faim.

Max finit par s'endormir, il ronflait, et nous restions toujours silencieux. Je commençais à comprendre pourquoi l'Anneau était recherché. Pourquoi son pouvoir, immense, attirait des gens comme Wotan, ou Monsieur B. Mais pourquoi étais-je ici avec Linh et Luv ? Pourquoi elles ?

  • Il est temps de me dire la vérité, les filles. Pour qui travaillez-vous ?

Luv et linh se regardèrent. C'est Linh qui reprit,

  • Nous travaillons pour Gal.
  • Gal ?
  • Affirmatif ma Louloute.
  • Notre mission était de surveiller le Laboratoire. Ton père était une cible facile. Plutôt naïf, une famille, des enfants ayant à peu près notre âge. Nous ne nous intéressions pas particulièrement à toi. Jusqu'à ce que tu deviennes Quantique, que l'Anneau aie disparu, et que ton père lui-même aie fait l'objet d'une mesure d'effacement par le Laboratoire. Notre mission était de retrouver l'Anneau.
  • Mais alors, tout le monde recherche l'Anneau ! Il y a Wotan, Monsieur B., le Métamorphe, et maintenant Pythagore, et même Gal !
  • Tu oublies le Laboratoire. Nous savons qu'ils le cherchent, ou qu'ils essaient de le fabriquer à nouveau. Et nous n'avons toujours pas compris pourquoi ils ont effacé ton père. Mais une chose nous inquiète encore plus. Pythagore.
  • Pourquoi Pythagore ?
  • Gal et Pythagore se connaissent bien. Nous sommes alliés dans la recherche des Anneaux. Nous sommes d'accord sur le fait qu'ils sont dangereux. Nous souhaitons les détruire.
  • Parcequ'il y en a beaucoup ?
  • Au fil des siècles, un certain nombre d'entre eux sont apparus. Il y a eu Draupnir, l'Anneau de mon père, Wotan. Mais il l'a perdu lors de l'épisode des Niebeliungen. Depuis, il le cherche en vain.
  • Et puis l'Anneau de Gygès, qui rendait son possesseur invisible, comme tu en a fait l'expérience.
  • Ou encore les six Anneau du Bâton de marche de Bouddha, clés de l'accès aux six royaumes, celui des Dieux, des Titans, des Démons, des Morts, des Bêtes enfin et des Hommes.
  • Et bien sûr, l'Anneau de Pythagore.
  • Aujourd'hui, les Anneaux sont presque tous perdus, et personne, ni Homme, ni Dieu, ne sait plus les fabriquer. Sauf que...
  • Sauf que mon père l'a fait... et lui aussi est désormais perdu ! Il n'y a donc plus d'Anneaux.
  • Si ! Il en reste encore un. Pythagore était le dernier possesseur d'un Anneau avant la création de ton père. Et nous aimerions savoir pourquoi il s'intéresse à toi. Nous voulons que tu acceptes son invitation.
  • Demain, nous serons incognito au collège. Et nous suivrons les instructions.

Fallait-il dire non ? Pythagore était le seul à posséder un Anneau. Le seul, aujourd'hui, à en connaître les secrets. Il disait vouloir m'aider. Comme Gal, comme Linh, et Luv. Les paroles de mon père me revinrent en mémoire, "La bonne nouvelle, Béatrice, c'est que plus personne ne peut rien contre toi". Je n'étais pas encore allé au bout des mauvaises nouvelles. Je décidais donc de plonger, tête la première, dans les ennuis.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Julie Sansy ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0