Chapitre 21

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C’était jeudi soir et comme chaque jeudi depuis quelque mois, j’espérais profiter de Paul, même si ce n’était que par sms.

En partant du bureau je lui envoyais un « bonne soirée ».

« Bonne soirée aussi ☺ »

Plus tard après avoir déposé les filles et être rentré à la maison. Je relançais la discussion.

« Elle pourrait être meilleur. »

« Et comment ? »

« Avec un petit peu plus de toi. »

« Mmh ☺ »

« La réponse universelle de Monsieur Paul »

« C’est déjà ça »

« Oui mais c’est limité… »

« Et tu en as déjà parlé à ton mari de tes envies ? »

« Pas de celle-là, mais je pense qu’il voit que je suis bizarre en ce moment ☺
Mais c’est une question étrange ! »*

« Non mais vu que tu m’avais dit que tu lui disais pleins de trucs. ☺ »

« Oui mais il y a des limites. Ça me soulagerait la conscience, mais ça lui ferait du mal. »

« Oui c’est certain. »

« J’ai envie de moins maîtriser les choses, pas d’être méchante. »

« Sauf que ça peut vite être lié… »

« Je fais toujours passer tout le monde avant moi, j’aimerais inverser un peu la tendance pour une fois. »

Paul n’avait pas répondu à ce message, mais je n’en attendais pas vraiment. Mais j’aimais tellement échanger avec lui.

Tant pis, de toute façon il était l’heure de faire à manger, pour ma tribu. Et j’allais accompagner ce moment par un peu de musique. J’adorais cuisiner en dansant. Et puis ces activités ne m’empêcheraient pas de penser à Paul et nos discussions. J’adorais la tournure qu’elle prenait car en plus d’être sensuelle, j’avais l’impression de m’ouvrir petit à petit à lui.

Le repas était prêt.

« Tu vois Paul, je crois que c’est toi qui n’est pas prêt ☺ »

« J’étais au bar !
Mais bien sûr que je ne suis pas prêt ! Ça te rendrait malheureuse au final. C’est certain. »

« Trop tard »

Je ne comprenais plus rien. Pourquoi me rejetait-il comme ça. Pourquoi ce retournement de situation.

Quand j’ai entendu la voiture dans l’allée, annonçant le retour d’Florian et des filles, j’ai vite séché mes larmes avant que tout le monde n’entre dans la maison.

J’étais comme assommée, incapable de prendre part aux discussions.

Paul que t’est-il arrivé ?

Même la nuit n’avait soulagé mes angoisses. Je repensais continuellement à notre discussion, comme si mon esprit cherchais des inlassablement des réponses. Mais seul Paul avait les réponses.

5h15, il dormait, mais moi non.

« Ok il ne se passera rien, mais j’aimerais, j’ai besoin, de savoir de qui se passe dans ta tête. Et ne me dis pas un jour peut-être ! »

7h30, Il avait lu mon message, mais n’y avait pas répondu.

12h20, Il était parti en week-end et je n’avais toujours aucunes réponses.

« Je t’ai demandé un brin d’amitié, tu m’as donné des ‘ Mmh ’, du ‘ J’aimerais bien connaitre tes envies ‘, du ‘ quand tu seras prête ’. Je t’ai dit que notre discussion dégénérait, tu m’as dit ‘ Pas assez ‘. J’ai peut-être le droit de comprendre, non ? »

« Mais il n’y a rien à comprendre. Tu ne sais pas dans quoi tu mets le doigt. Tu as beaucoup trop à perdre »

« Juste savoir pourquoi, car il n’y a rien de pire que l’ignorance. »

« Tu veux savoir quoi ?
Je vais essayer d’y répondre »

« Pourquoi tu as fait ça ? »

« Fais quoi ? »

« Tes messages plutôt érotiques, alors que tu savais que j’étais déjà… »

« Ce n’était pas érotique. C’était plus pour voir si tu y répondrais ou non. »

« Dire à une fille j’aimerais connaître tes envies…, des Mmh, des sous-entendus…
tu n’avais pas le droit, sachant tout ce que je t’avais déjà dit. »

« Tu as sûrement raison
Tu n’en auras plus »

« C’est un peu tard le mal est fait »

J’étais dans une rage folle, en larme, assise au volant de ma voiture sur un parking. Même si je l’aimais follement, j’avais toujours eu peur qu’il me rejette, car je ne pouvais pas mériter l’amour d’un homme aussi parfait. Et petit à petit, ces mots, m’avaient laissé croire, que je pouvais lui paraitre désirable. Je lui avais fait confiance, en oubliant ma peur de me ridiculiser.

J’avais rêvé, enfin, de pouvoir faire une confiance aveugle à quelqu’un, à un homme. Cette espoir qui m’était retiré était douloureux, insoutenable.

« Au fait, Paul, tu peux retirer la gentillesse de tes qualités.
Et aussi mon numéro de téléphone de tes contacts. »

« Oui, pas de Soucis ! »

Par colère je décidais de le retirer de la liste de mes amis sur les réseaux sociaux. Je supprimais mes « like » de toutes ces potos. Et je supprimais même le seul de mes dessins que Paul avait dénié liker. Mais je n’arrivais pas à supprimer le fil de discussion de nos sms. Je les relisais encore et encore pour comprendre ce qui avait bien pu se passer.

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