Matin
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Dans l'aurore fugace
Les étoiles s'inclinent,
Cédant ici leur place
À l'astre qui domine.
Une vapeur maligne
Y dépose céans
Son cortège sublime
Au dessus de l'étang.
Le silence s'insurge
D'y rester éphémère,
Quand le bruit se parjure
D'en être volontaire.
Puis la couleur s'estompe
Au rythme du clocher,
Et le bellâtre trompe
Les mines fatiguées.
Au bout de l'insomnie
La lumière s'émancipe,
Le voile de la nuit
N'a nul autre principe
Que de voir aujourd'hui
Ce curieux lendemain,
Aux berges du pays
Qui me semble si loin...
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