Le jour
De l'aube ou de l'aurore qui contemple la plaine,
Embrumée de douceur, portée par mille feux,
Où le soleil s'octroie le plaisir de nos yeux,
Un autre partira pour qu'un nouveau revienne.
Bercé dans l'insomnie d'étranges lassitudes,
Les uns qui, s'agitant, reflètent la lumière,
Laissent aux dormeurs vaincus de tant de manières,
Le choix si délicat d'y trouver servitude.
Les femmes et les soldats, les enfants et le reste,
S'entêtent à demi-mot à croire au lendemain
Sans savoir si du jour arrivera la fin
Pour que la nuit s'installe au terme de leurs gestes.
De tout ce qui nous touche s'évapore l'instant
Accroché au suivant comme tenu aux cordes,
Emporté par le temps n'obéissant qu'aux ordres,
Pour tout ce qu'on appris, la nature reprend.
Le jour ne finit pas, pas plus que ces années
Qui passent simplement parce que nous le voulons.
Écrase les montagnes, déroule l'horizon,
Tu ne verras jamais le soleil se coucher...
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