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Assis sur un banc en marbre, je rêve,

Et je m’envole loin, très loin dans les hautes sphères,

Et je sais à présent qui je suis, qui nous sommes.

Et je hurle ma folie sans regret, sans arrêt pour toi.

Reviens-moi et faisons comme d’antan,

Comme nos échanges complices, souviens-toi.

Car je sais qu’il t’arrive à toi aussi de penser à nous,

Point de rêveries, point de mensonges, point de trêves,

J’exclame haut et fort ma folie, celle amoureuse de ton art.

Des larmes tantôt salées, tantôt acides, tantôt glaciales,

Elles expriment notre muse amoureuse de ces arts.

Arts aux symboles de la vie.

Je songe recroquevillé sur moi-même tentant de me réchauffer en vain,

Je suis cet homme dont la folie est si créative qu’elle fait tomber à la renverse.

Et je lève ma plume pour l’amour d’une chimère,

Splendide créature au mélange de races,

De première classe, rugir, grogner, serpenter, s’envoler face à nous !

Va sombre créature, va oublier qui t'a créée, qui t’as provoquée !

Et je pose cette plume, car entre nous se dessine une fresque de Michel-Ange.

Toi et moi pour la vie, mais jamais dans la mort.

Allons ensemble danser, valser, naviguer dans ces eaux obscures,

Agitées, aux milles vagues remplies d'écumes bercées par une houle sublimée.

À la vie, ma douce ! Et je m'en vais briser du caillou, avec comme pensée amoureuse :

Pour toi lumière éclatante de ma vie... je suis.

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