Relecture

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Certes, on est, quelque part, toujours dans la création (avec la correction accolée) mais c’est la phase la plus… comment dire sans être malpolie ? Rébarbative, usante, frustrante et périlleuse. Laissez-moi présenter le principe de cette phase avant d’expliquer pourquoi.

Dans cette phase, l’histoire est achevée, les trous comblés et le texte est comme un diamant brut qu’il faut tailler et polir. Au début, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et… Argh, mais pourquoi y a-t-il autant de fautes qui m’ont échappé  ! Mais zuteuh, j’avais oublié d’harmoniser entre ce rajout et la suite  ! Mince, j’ai changé de nom et ça n’a pas pris partout.

Ou en français plus correct  : la phase de relecture s’associe obligatoirement avec de la correction. C’est également la première confrontation de l’auteur/autrice avec son œuvre dans son intégralité. Ce qui implique pour moi d’accepter l’évolution de mes idées entre le début et la fin et d’opérer la concordance nécessaire. En effet, cette phase exige d’ouvrir son regard sur l’œuvre sur comment le lecteur potentiel la découvrira. Elle implique donc de repenser la structure, comment les chapitres sont coupés, les événements présentés. Il faut parfois décider de couper, d’ôter certaines phrases ou passages qui alourdissent ou dissonent. Parfois encore je dois rajouter quelques mots ou plus, ce qui me ramène à la phase de réécriture avec laquelle celle d’écriture forme une boucle d’allers-retours.

Rébarbatif car il faut relier maintes et maintes fois et qu’à chaque passage je remets en cause certains points.

Usant car remettre en question use d’autant plus qu’il est impossible de savoir comment sera accueillie l’histoire. Moi, je suis dedans et connais mes personnages.

Frustrant car je ne suis jamais satisfaite et pourrais remodeler à chaque passage des morceaux.

Périlleux surtout car il faut savoir s’arrêter et ne plus y toucher. Changer sans détruire et la frontière est dure à déterminer.


La relecture ne se fait pas forcément seule, il est possible – et vivement recommandé – de passer par un relecteur extérieur. Mes premiers sont mes proches, ma famille qui sont bienveillants et relèvent avec efficacité les fautes de forme (syntaxe, orthographe, grammaire). Mais je passe désormais sur des relecteurs plus pointilleux et capable aussi d’aider sur le fond. J’attire toutefois l’attention sur le fait que la relecture extérieure n’est pas moins frustrante, quand bien même elle apporte quelques raisons de se rassurer. Il me faut parfois accepter de voir remettre en question une phrase ou un point qui me convenait mais n’était pas assez clair pour autrui. Réécrire et corriger après la relecture extérieure m’amène parfois à des débats internes sur la pertinence de ce qui m’a été dit et comment corriger si je décide de modifier. Comment modifier sans charcuter.

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