Pour le meilleur...
Tu te faisais nommer Akenimo,
sur ce réseau où je rôdais,
solitaire.
J'ai lu ton petit mot, sourit, tourné la page.
L’histoire en serait restée là
si tu n’avais pas insisté,
si je n’y étais pas retourné
pour te retrouver,
poussé par quelque bit enragé.
La Providence en cette fin de siècle
s’était modernisée.
Mais si la séduction caracole de virtuel en virtuel
nos corps sont ainsi faits
qu’ils obéissent aux lois du physique.
Il fallait nous en remettre
au principe de réalité :
une voix incarnée, grave ou aigüe, profonde ou pointue
mais qui déferle sur nos pavillons,,
abandonne des ronds dans l’air
module des sons et des sens
y dépose le souvenir de sa chanson ;
des yeux qui se plissent ou grandissent,
montent et descendent dans leur logement
transparents ou noirs comme l’ébène
mais des yeux mouvements de l’âme ;
une main sur une autre main qui glisse,
au bout de nos discours des lèvres qui se rencontrent,
et dans un baiser vingt années scellées
pour le meilleur et pour le pire.
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