Pourquoi attendre que sonne la nouvelle heure,
Pour aller visiter tous nos chers vieux amis.
Me voici face à toi, avant que tu ne meures,
Et te dis haut et fort je t'aime et te souris.
Pourquoi toujours demain pour faire toutes choses,
Le présent affamé, nous ouvre grand ses bras.
Profitons-en, avant que se fane la rose,
Nous laissant démunis face au temps si ingrat.
Trop vite le présent devient notre passé,
Et emplit le coeur, de larmes et de regrets.
Il emporte avec lui ce moment effacé,
Que l'on ne pourra pas, retenir à son gré.
Si demain je ne peux te dire que je t'aime,
J'irai dès aujourd'hui, le crier sur les toits.
Je ne veux point le dire où meurt le chrysanthème,
Je n'y parviendrai pas, le marbre est bien trop froid.