Chapitre 17
Je l’aide à débarrasser les tables pendant qu’il nettoie la cuisine. D’autres collègues se chargent de passer l’aspirateur et la serpillière avant de débaucher. Max me propose un petit rhum au clair de lune avant de rentrer. J’accepte et nous sortons nous asseoir sur les fauteuils dehors avec une bouteille de Don Papa et deux petits verres. Il fait frais ce soir et Max pose un plaid sur mes jambes. Je le remercie et prend sa main dans la mienne.
— Moi : Merci encore pour cette soirée.
— Max: De rien, j’espère que ma mère n’a pas été trop intrusive?
— Moi : Non pas du tout, ne t’inquiètes pas. J’ai adoré entendre toutes ses anecdotes sur le petit Max, j’ai beaucoup ri…
— Max : Oui j’imagine, moqueuse.
— Moi : Un peu, Maxou…
J’insiste sur son petit surnom et nous explosons de rire. Quelques instants plus tard, je le sens serrer un peu plus ma main et le laisse approcher ses lèvres des miennes. Nous nous regardons tendrement et Max me demande s’il peut m’embrasser. Je lui réponds par un sourire, il pose alors sa bouche contre la mienne. Je savoure son baiser et mordille sa lèvre du bas. Il passe sa main dans ma nuque et caresse mes cheveux. Un nouveau moment délicieux et romantique. Seuls sur cette plage, le sable sous nos pieds, le bruit des vagues, le reflet de la lune dans la mer… Et si nous pouvions mettre notre vie sur pause d’un coup de baguette magique ? Je le ferai à ce moment précis, la bouche collée à celle de Max, nos mains entrelacées. Et je remettrai sur lecture uniquement quand le replay aura été inventé.
— Max : Je suis si bien là.
— Moi : C’est exactement ce que je me disais. Le retour va être difficile demain.
— Max: N’y penses pas, profites. Je suis là, nous sommes bien, c’est le principal.
— Moi : Je sais, mais le bonheur d’être ici, que ces quelques jours m’ont apporté, ma rencontre avec toi, tout ça va beaucoup me manquer.
— Max : C’est normal, mais je t’ai dit. Pour revenir, il faut partir.
— Moi : Oui, j’espère pouvoir revenir bientôt. Je dois toujours apprendre la recette du saumon…
— Max: Voilà.
— Moi : Non, je pense que je vais revenir vite, pour le paysage mais aussi pour te revoir.
— Max : Fais les choses pour toi. Pas pour les autres, rien que pour toi. Ne reviens pas pour moi.
— Moi : Même pas un petit peu ?
— Max: Non, uniquement pour toi. Je serai là si tu le souhaites, mais tu sais je ne pourrais rien t’apporter.
— Moi : Rien m’apporter ?
— Max : Juste un peu de douceur et d’aide si tu as besoin de moi. Mais tu sais, j’ai ma vie, mon restaurant, et il y a des choses que je ne peux pas partager. Je ne veux pas te faire de mal, mais je suis incapable d’avoir une relation stable.
— Moi : Max. Aucun souci… Il n’en est pas question de toute façon. Embrasses moi encore s’il te plaît.
Il sourit et s’exécute. Il m’offre un baiser encore plus passionné, des caresses qui découvrent davantage mon corps. Je ne ressens plus le frais, au contraire, il fait même de plus en plus chaud. Je repense à ma discussion avec les filles sur la suite de notre histoire et au bain de minuit que Carla a évoqué pour rire. Je repense à ses derniers jours où j’ai profité pour faire des choses simples, mais qui me plaisent et m’apportent du bien-être. Je repense à mon carnet. J’ai envie de profiter au maximum de cette dernière soirée, et j’inscris mentalement sur ma liste de petits bonheurs « Prendre un bain de minuit ».
— Max: A quoi tu penses ?
— Moi : Tu as déjà pris un bain de minuit ?
Il sourit et acquiesce. Je me lève alors et commence à me déshabiller sous son regard. Il se mord la lèvre et ne perd pas une miette du spectacle. Je retire mon chemisier, en prenant le temps d’enlever bouton par bouton. Puis, je fais glisser mon pantalon noir doucement le long de mes cuisses, laissant apparaître mon ensemble coquelicot. Une lueur de désir passe dans ses yeux et il retire son polo, et son jean moins lentement que moi. Nous avançons rapidement au bord de l’eau. J’entre un pied, puis l’autre. L’eau est fraîche mais je ne me démonte pas. J’enlève mon soutien gorge, puis ma culotte que je lance sur le sable un peu plus loin. Puis, j’avance tout doucement dans l’eau. Je sens son regard sur mes fesses, je l’entends gémir et ôter son boxer pour me rejoindre.
Arrivé à ma hauteur, il plonge sous l’eau et ressors la tête entre mes seins. Nous reprenons les embrassades, de plus en plus brûlantes. Je frémis sous ses caresses et profite de ce merveilleux moment.
Au bout d’une trentaine de minutes, nous décidons de sortir. Nous nous rhabillons rapidement dans le rire et l’excitation. Nous pressons le pas, main dans la main pour rejoindre au plus vite l’appartement.
A peine entrés dans le studio, les vêtements volent à nouveau sur le sol et nous nous laissons aller, emportés par le désir.
Cette nuit est belle, caliente, magique et je suis terriblement bien.
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