Je suis en commission des finances, loin de l’agence et de ses préoccupations. Mais bon, les chiffres, ça reste des additions et des multiplications, alors je peux m’en tirer. Le reste, c’est du discours, et là je suis un peu meilleur que les autres. J’apprends le reste. Les banques, les assurances, les impôts, le budget, tout ça vu d’en haut.

Ma première intervention comme député après six mois, une prise de parole, un mardi matin, sur la situation des petites communes en zones rurales, confrontées à une baisse du rendement de la taxe sur le foncier non bâti dans les périmètres classés Natura 2000.

J’ai recruté un assistant. Tarak évidemment, je lui doit ça et il est doué. Il fait son petit effet avec sa gueule de kabyle échappé du bled. Mais comme toujours, dès qu’il parle, c’est l’intelligence et la subtilité. J’ai gardé Isabelle aussi, sur une base officieuse évidemment. Isabelle et Tarak sont ensemble – officieusement là encore - cela facilite. Député, je crois que c’est pas pire que dans une agence de banque, mais pas vraiment mieux, non plus. Député de base. Ça veut bien dire la chose. Ça veut dire un député sous contrôle. Tous ceux qui me croisent me parlent de Marchal. Et s’ils ne m’en parlent pas, ils y pensent.