Poème Marrant sur mon Frère Jean-Marc (août 2003)
Curieuse alchimie de la génétique et du hasard,
Qui parfois refuse à un bébé les cheveux noirs,
De ses parents, ses frères, ou ses sœurs,
Qui jusque là ne connaissaient pas la blondeur .
Ainsi en est-il le cas pour toi, Jean-Marc,
Qui au milieu d'une tribu de cheveux noirs,
Fais figure de vilain petit canard,
Avec ce jaune d'œuf qui t'est resté sur la tête,
Car petit tellement tu étais d'un blond qui pète,
Qu'en riant s'étaient vu dire nos parents,
Qu'ils t'avaient trouvé chez les allemands !
Et moi je rajouterai par moquerie fraternelle,
Qu'ils t'avaient trouvé dans une poubelle,
Qui te faisait office de berceau,
Et une vieille peau de banane pour chapeau !
J'en vois déjà me dire que je ne t’arrange pas,
Mais je sais qu'il t'en faut plus que ça,
Pour te vexer et d'ailleurs ne dit-on pas :
"Qui aime bien châtie bien" ?
De toute façon tu as depuis viré au châtain,
Comme pour paraître moins vilain,
Et on pensait que tu allais devenir brun enfin,
Mais tu eus l'audace de rester ainsi,
Entre le blond et le brun, comme un défi .
Et non content de ce premier affront,
Il a fallu que tu en commettes un second,
Comme si assez loin n'avait été l'outrage !
Car de Maman tu rejetas l'artistique héritage,
Sinon aimerais-tu plus la poésie que le bricolage,
Bien qu'il n'y a là aucun désavantage .
Bref, tout ça pour dire que c'est pas facile,
De dire que tu as des airs de famille,
Si ce n'est peut-être avec un ancêtre lointain .
Cela dit tu as de la chance car au moins,
Pas une seule fois l'on t'a saoulé hier,
En te répétant que tu ressemblais à ton père !
DJEDGE - Août 2003
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