je ne sais que te dire

ces petites choses insolites qui appelaient ton sourire ces drôles de jeux enfantins et magiques ces histoires sans espoir que tu disais adorer ces cris de fureur qui finissaient en grands rires ces riens quotidiens qu’on savait apprécier tout cela n’est plus tout a disparu je ne sais plus dire je ne sais plus j’ouvre la bouche et la referme sans un mot je prends un stylo le contemple et le délaisse le dépose doucement objet étrange inutile étranger les touches du clavier repoussent mes doigts comme des aimants désorientés je devrais en pleurer mais même les larmes me font défaut dans mes bras ne cherche aucun réconfort ils sont des appendices idiots mon corps tout entier est devenu stupide lent et sans allant tout m’échappe rien n’a de sens ni de saveur le vide en moi n’est pas vertige mais néant un trou noir qu’il ne faut pas approcher

pars