Elle était encore jeune et pleine d'espoir. Elle rêvait d'amour et de vivre une belle histoire d'amour. Elle était amicale et attentionnée. La recherche fut dense mais sans résultats. Uen collégienne aux cheveux chatins clairs et au grand cœur rêvait. Une coupe de cheveux, un compliment et une illusion. Une si belle et romantique illusion dont elle ne voulait se défaire. C qui avait changé sa coupe de cheveux une unique fois, c'était prise des compliments d'amies et de lui en particulier. Il était nouveau au collège et était arrivé en début d'année scolaire. M un garçon aux cheveux marrons avait déjà discuté avec elle. Mais là, il s'agissait d'un compliment, elle ne compris pas tout de suite. Après tout, il lui avait juste dit "Ça te va bien". Sauf que le soir, sa phrase, ses mots, sa parole, son compliment lui revint à l'esprit. De nombreuses questions se posèrent dans sa tête. La passion la dévorait progressivement. Parler à sa meilleure amie, Lé aurait dû la ramener à la raison :
- Qu'est-ce que tu en penses ?
- Garde cette idée en tête mais ne te plonges pas dedans tant que tu n'es pas sûre.
Cet éclair de lucidité ne paraissait une faible vibration, comme l'électricité statique mais encore plus faible.
Toujours espérant, C avait envie d'y croire.
Avant les vacances de Noël, elle eut une idée pour lui parler, pour ça, il lui fallait son numéro. Le mensonge idéal lui vint à l'esprit, elle avait le numéro de son meilleur ami Luc. Puisqu'il faisait espagnol et eux deux italiens, il lui suffisait de lui dire qu'elle avait besoin de son numéro pour lui demander s'il voulait qu'elle l'ajoute au groupe de la classe et pour un cour d'italien. Ce qui marcha, elle eut son numéro ! La joie fut énorme et elle pu lui parler même si c'était de façon irrégulière.
Des messages un peu maladroit "Ça va, toi ?" Pourquoi marquait elle "toi" quasiment à chaque fois ? Elle se le demandait mais ne trouvait jamais la réponse. Parler de sa joie immense à son autre meilleure amie, Malik fut super et en parler à sa mère la soulagea. Des messages, l'amour progressive mais néanmoins, la distance entre les téléphones fut bien là. Elle était si timide que l'aborder dans la vraie vie lui paraissait beaucoup trop compliqué.