Sirène ?
Accrocher
Accrocher à la vie
Pas
de temps
Juste accrocher
Des choses tombent
Succombent
Je me nourris de mort
Je les ressens
Des vibrations
Elles ondulent ma chair
Blanche
Sel Cassant
Comme la nacre reflète mes pensées
Quelles pensées ?
Elles s’enlacent
S’étirent
Et se lassent dans le flux
Du monde
Et quand le visage des ombres vient quand il coupe la chaleur par une autre plus enfoncée, celle que je peux sentir entre les fibres qui se rompent en permanence à travers la fente de ma demeure puis je vois l’univers se fendre en mille morceaux pour se reformer, bulles qui éclatent, pressions qui se détournent. Cette substance élastique caresse ma carapace sous celle-ci pulse un océan que je connais pas
D’autres maisons se font démolir et je les entends partir, mourir
Et quand les doigts de la pieuvre s’enroulent autour de moi, quand elle prend de son bec un malin plaisir à m’ouvrir et je vois le monde laiteux s’effacer. Ces reflets rouge comme le corail qui n’est pas mort. Moi est en vie, la pieuvre reste affamée
Sel réconfortant
Et quand je m’enfonce dans les ténèbres, quand plus de bruit ne vient les ombres seules m’accueillent de froideurs infimes.
Et je me mets à penser à la beauté de la quiétude
Quand ? Pas d’importance
Accroché à la vie
Sel brillant
Je reste entièrement moi
Ou maintenant
Ou demain
Ou hier
n’existent pas, se perdent dans l’immensité
de la mort qui se confond à la naissance
Pas de temps qui
passe autre part mais l’attente n’est pas ici
Sel nourrissant
Pas de tracas d’angoisse je ne tourne pas en rond
Comme ces voyageurs qui fendent le cosmos
Je reste
Accrocher à la vie
Accrocher
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