Sylvains
Ils reviennent de là où les arbres murmurent toujours, des déserteurs de temps et de mort
"Mais n'y a-t-il pas de monde à conquérir après que l'ennui ait gagné le coeur ?" fut la question
L'unique question que nous posâmes à la Cour Invisible
Et on nous répondit par un effleurement de notre
Propre nuit ; propre mal qui nous lie à la terre
Celle qui avala la nuée
L'inventif démon qui est moi sans l'être
Rit et se gausse sous coupe pleine de fiel, insupportable
Imbécile de la lourde dégénérescence
Un absolu
Survient plus loin derrière le nuage sourd de tonnerre
Quelques cliquètements sur le sol
D'une dizaine, à centaine puis milliers
Multiplication délétère du ciel
Il injure le sol avec force
Le nourrit de coups, le ramollit
Pour qu'un jour il puisse se remplumer
Après, sans qu'on sache, si une tempête
Pour revenir loin, elle vient ici
Déstructurante chanteuse de vents
Et l'accalmie impeccable, pullulant d'humide
Fragrances de pétrichore ; connais-tu
Toi, l'odeur du souvenir, laissé reposé
Au bord de la fenêtre ?
Te reconnaîs-tu dans le monde d'après
Celui qui vient après l'insurmontable ?
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