Chapitre 5 : Catalina - Instant volé
Alessandro III
Bien loin d’émettre quelques doutes, Catalina m'avait donné la réplique de la même façon brutale, glissant sa main sous la toile de mon jean. Son regard sur moi avait littéralement changé. Échevelée, la respiration emballée, un sourire malicieux et complice, elle avait fait monter d’un cran l’atmosphère dans cet ascenseur.
Je saisis ses mains doucement tout en faisant un pas en avant, la faisant reculer petit à petit, tout en les relevant doucement. Puis je passai ses bras au-dessus de sa tête contre la paroi de l'ascenseur. Elle était prisonnière de mes envies et essaya de descendre ses mains.
Ferme dans ma prise, je mordillai son cou et humai son parfum enivrant. Des baisers chauds et des souffles qui se croisent. La situation m’excitait au plus haut point. Le mélange de bestialité et de sensualité lui arracha des gémissements encourageants.
Doucement, je la libérai et mes mains entamèrent alors une descente le long de ses courbes puis remontèrent pour s'attarder sur cette petite poitrine tout en descendant avec mes lèvres.
Je dégrafai alors son soutien-gorge. Des caresses douces et circulaires réveillèrent ses tétons qui durcissaient de plus en plus sous l’effet de ma langue. Les gémissements de Catalina me donnaient encore plus d’ardeur.
Puis mes mains passèrent dans son dos, et mes doigts effleurèrent lentement son échine avant de glisser vers ses fesses. Sa chute de reins était une cascade d’érotisme affiché. Des frissons la parcouraient et elle s’accrochait à moi ne voulant pas arrêter ce moment. La descente impudique continua et mon tactile glissa finalement sous sa jupe, puis remonta vers son puits d’amour déjà brûlant.
Dans l’urgence de nos envies, elle m'avait à moitié déshabillé. J’aperçus son regard inquisiteur qui passait au millimètre tous les détails de mon corps. Son sourire me remerciait implicitement de ce que je lui dévoilais. Mes envies, dont je voulais l'honorer, n’en étaient que plus excitantes.
Elle se mit alors à genoux, dézippa mon jean et libéra mon sexe trop longtemps séquestré dans sa prison de tissu. Elle le saisit de ses mains d'une manière si délicate, puis entoura ma raideur de ses lèvres chaudes. J'étais transporté dans un autre monde.
De pressions en succions, avec une technique experte, elle avait avalé cette virilité qui n'en finissait plus de durcir sous ses délicieuses tortures. Mes râles résonnaient dans l’ascenseur tant la caresse prodiguée me faisait basculer. Sa sensualité s’était exacerbée. Elle tenta d’ôter sa jupe, mais je lâchai un non autoritaire avant de coller sa bouche sur la sienne, murmurant :
—Garde ta jupe, tu m’excites ainsi !
Elle avait aimé cette rigueur dans mes désirs. Elle avait aimé ce manque de tact. Elle avait aussi aimé quand je me suis accroupi pour lui ôter sa lingerie, la faisant glisser jusqu’au sol. Elle avait aimé quand j’ai humé sa dentelle comme un trophée de désir. Elle avait aimé, et puis s’était abandonnée, entièrement à mes lèvres entre ses cuisses.
Mon gustatif partit en exploration dans les moindres replis de son repère, s’attardant puis plongeant dans l’ouverture. Elle titillait avidement son petit bouton et je recueillis tout le nectar de ses envies. J'aimais son goût. Je me relevai tandis que mes doigts prirent la relève, s'enfonçant dans son jardin secret, et stimulant sa jouissance. Elle respirait de plus en plus fort et des vagues de plaisir l'envahirent sous le joug de mes approches tactiles.
Notre excitation était à son comble et j'avais envie de la posséder. Je la retournai. Elle faisait désormais face au miroir de l'ascenseur et se tenait à la rambarde. Mes mains caressèrent sa chute de reins. Puis je pris lentement possession d'elle, m'enfonçant un peu plus profondément dans sa grotte d'amour. Je frissonnais dans la moiteur exquise de ce moment furtif. Elle me regardait dans la glace en train d'aller et venir en elle avec encore plus d'acharnement. J'avais les yeux plein de fureur érotique. Et la vision permanente de ses divines fesses n’arrangeait pas les choses.
Elle se libéra de mon étreinte et se mit face à moi, écartant les jambes. Ses yeux me suppliaient d'y retourner et je ne me fis pas prier. Je soulevai sa jambe, la repliai et repris ma danse d'amour au creux de son ventre. Elle ressentait ma présence et se contractait autour de mon sexe. Elle avait le corps en feu.
Nos souffles coupés, nos respirations saccadées, nos baisers fougueux, nos morsures et griffures étaient les témoins de nos élans et les corps se mirent à trembler, les cœurs à s'emballer. Elle m’implorait d'accélérer la cadence. Mes derniers coups de butoir me firent perdre la raison.
La gestuelle était devenue mécanique à force de répétitions. Soudain, elle se contracta et d'un mouvement de bassin, abattit mes dernières résistances. Nous libérâmes dans le plus grand vacarme nos pulsions trop longtemps retenues. Nos corps en convulsion restèrent soudés quelques instants et se cajolèrent du plaisir intense éprouvé. L’orgasme avait été fort et puissant. Elle avait joui, sans retenue, ses ongles plantés dans mon dos. Puis, une fois la jouissance retentie, je l’attrapai par la main, direction la chambre et la portai jusque dans le lit.
Catalina III
Alors que ma main caressait la proéminence de son jean, Alessandro parcourait de ses doigts les figures de mon corps, puis finalement m'attrapa les mains. J’aimais cette sensation de prise de possession virile. Il approcha son visage du mien. Je sentais la quintessence de son parfum. Mon imagination devenait esclave de ses intentions et j’inventais toutes les choses qu’il était capable de me faire.
Le sourire carnassier, il me regarda intensément. Mon corps était dans une moiteur indescriptible. Ce n’était qu’une question de temps. Ses murmures étaient un pousse-au-crime délicieux. Je ne pouvais plus me cacher. Mon âme était nue. À cet instant je le voulais encore plus, j’avais envie de lui. J’avais besoin de lui. Et je voulais que nos addictions soient mutuelles.
Il me tenait fermement et ses baisers faisaient l’amour à mes lèvres. Mon corps se tendait, réceptif à ses approches. Curiosité. Excitation. Transgression. Voilà ce qui nourrissait ma faim de lui. Cette faim subite qui se révélait au grand jour. Dans ma folie, mes cheveux balayaient mon visage. Ma langue cherchait la sienne et venait s'y enrouler. Sa manière d’embrasser me faisait défaillir.
Finalement, il desserra la prise, puis reprit son périple tactile. J’en tremblais tellement que ma bouche expulsa un « Oh ! » de ravissement.
Je me sentais sexy face à lui et je ressentais les sensations de ses mains qui épousaient mes contours, puis ses lèvres qui incendiaient ma poitrine de baisers incandescents, mon cœur était sur le point d'exploser. Il me pervertissait, et mon corps répondait à toutes ses approches, sans que je puisse vouloir l'arrêter dans sa descente vers mes fesses, qu'il affectionnait tout particulièrement. Je n'avais de toute façon pas envie qu'il s'arrête.
Il avait déchaîné les enfers en moi et, le diable au corps, je voulais lui donner le meilleur de moi-même. À force d'exploration, il finit sa course entre mes cuisses fiévreuses. Pendant qu'il enfonçait ses doigts profondément dans mon jardin secret, je lui arrachai la chemise. Mes yeux étaient flattés de cette petite musculature qu'il cachait si bien aux yeux de tous. Mais sa cadence me déboussolait totalement.
Brusquement, je m'écartai de lui, baissai son jean et fixai un instant son caleçon avant de libérer son sexe fièrement érigé. Je voulais lui prodiguer la même douceur et le saisis délicatement. Mes lèvres pourprées de toutes nos embrassades entourèrent ce mat de chair. Ses doigts décoiffaient mes cheveux et il laissa s'échapper des soupirs de plaisir. Ma langue sillonnait le long de sa veine gonflée d'excitation. Mes mains s'agrippaient à ses fesses ou les caressaient.
Puis, alors que je le prenais jusqu'à la garde, je soupesais ses bourses et les chatouillais afin d'accentuer son érection. Je me sentais enfin prête. Je me relevai et commençai à faire glisser ma jupe quand il lâcha un non presque brutal. Son attitude me surprit quelque peu, mais n'était pas fortuite.
—Garde ta jupe, tu m’excites ainsi !
J'étais en transe. Il prit le temps de retirer ma culotte trempée à cause de ses assauts répétés. Il me sourit puis descendit et commença à inhaler mes effluves de femme. J'étais conquise par sa virtuosité buccale qui passait et repassait sur mon petit bouton gorgé de désir. Mon corps vibrait de ses attentions et intention. Je ne pouvais contenir mes émotions et respirais de plus en plus bruyamment quand je libérai ma jouissance.
Animal qu'il pouvait être, il se releva et me retourna. J'étais face au miroir, voyant le reflet de ma débauche lubrique. Sa main passa lentement sur mes dunes et il prit lentement possession de mon jardin déjà arrosé de toutes ses attractions érotiques. Je le sentais en moi. Je le regardais dans le miroir. Mon excitation fut à cet instant décuplée. Et lui, il commença à imprimer sa cadence infernale. À coups de reins onctueux, alternant langueur et puissance. Ce genre de supplices qu'on réclame à cor et cris. Et l'ascenseur était notre lieu d'interdit. Au diable la caméra ! Au diable la possibilité d'être en flagrant délit. Je ne voulais que lui. Et je le voulais face à moi.
Je me retournai et écartai mes cuisses attisées de ses élans fougueux pour qu'il me prenne à nouveau. Il releva ma jambe, et revint à la charge. Nos corps étaient en sueur. Il s'activait si bien à me donner du plaisir. Nos langues se trouvaient furieusement. Nos respirations étaient haletantes et mon sexe se contractait autour du sien. Oh mon dieu, c'est si bon !
—Accélère ! Lui disais-je d'une voix entrecoupée d'un souffle rauque.
Ses mouvements de bassin chaloupèrent, tanguèrent et, dans la cadence démoniaque que je lui imposai, nos corps se contractèrent. Dans la résonance de cet ascenseur, nous expulsions notre jouissance. C'était si puissant ! Le temps de reprendre mes esprits, je le cajolai. Mes yeux captèrent son regard qui cherchait où se raccrocher. Son petit corps tremblait encore de l'intensité de l'orgasme. Finalement, il me prit la main et m'attira vers la chambre.
Alessandro IV
C’est seulement à cet instant-là que j’ai commencé à l’aimer avec la tendresse d’un amant, la couvrant de baisers humides des pieds à la tête, n’occultant aucune parcelle de sa peau, renouvelant ses plaisirs à chaque initiatique effleurement épidermique. Nous avions peu parlé, beaucoup gémi. Nous nous étions aimés jusqu’au bout de la nuit d’un vorace appétit.
Le temps de brûler ma cigarette, tous ces vestiges d’une nuit sans sommeil, ressurgissaient comme une source de jouvence, me procurant dans le silence d’une nouvelle journée qui s’éveille, des frissons dilués sur ma peau, cette enveloppe charnelle d’un homme à l'aube de la quarantaine, en proie à ses actes érotisés plus intenses qu’à ses jeunes années.
Le temps d’une nuit, je l’avais rendu plus belle encore et désirable... Perdu dans mes pensées, je la regardai s’étirer, je la regardai se lever, nue et belle comme une nymphe, je la regardai s’approcher de moi pour m’enlacer… J’acceptai son étreinte quelques secondes puis la repoussai délicatement...
—Gardons un souvenir inoubliable de cette escapade, mais n’en restons pas là ...
Catalina avait laissé des traces indélébiles dans ma mémoire d’homme.
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