Un voyage PRESQUE comme les autres

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C’est par un beau dimanche d’été, doucement bercé par les doux rayons du soleil qui viennent délicatement illuminer mes pupilles que commence ce court voyage. Debout sur le quai de la gare de ma petite ville, j’observe, attentif et émerveillé, les magnifiques trains régionaux stationnés.

Que ce soient des trains de voyageurs récents ou plus anciens, des trains de marchandises ou encore des trains de longue distances, la simple évocation du terme « train » m’émerveille.

Beaucoup de personnes ne comprennent pas cela, alors, quand inlassablement la question revient, j’ai pris l’habitude de répondre : « Pourquoi vous émerveillez-vous devant une voiture ? ».

Soudain, le haut-parleur me sort de mes pensées : « Le train TER numéro 8694 à destination de Clermont-Ferrand entre en gare. Il desservira les gares de vichy, Riom-Chatel-Guyon et Clermont-Ferrand son terminus ».

Chouette, c’est mon train. Nous sommes dimanche et comme toujours à l’écoute de cette annonce un flux de passagers peu habitués aux trajets en train et inquiets de ne pas avoir de place assise se pressent immédiatement vers le bord du quai.

Personnellement, je préfère observer l’entrée en gare de ce magnifique train. Pour les connaisseurs c’est un x-72500. Avec son nez allongé, on dirait presque un TGV. Un TGV dans ma petite gare, je peux toujours rêver haha !

Et comme toujours alors qu’il entre en gare à une vitesse effroyable, respect des horaires oblige, le conducteur s’arrête au bout du quai avec une précision quasi chirurgicale.

Tout à chacun trouve cela « normal », mais moi, cela ne cesse et ne cessera de m’impressionner.

Vêtu de mon petit sac à dos blanc Quechua que j’affectionne tout particulièrement, j’embarque tranquillement. A l’intérieur, l’odeur est prégnante. L’âge de ce train, la vieillesse des fauteuils et surtout la présence de moquette au sol y sont probablement pour beaucoup.

Et comme par magie, sans aucune difficulté, je me trouve une place assise vacante.

Quel bonheur ! Quel bonheur de s’asseoir dans ces sièges, certes anciens, mais si bien rembourrés. Ils sont tellement plus confortables que ceux des trains certes tous neufs, certes tous beaux, mais parfaitement inconfortables avec des assises et des dossiers façon planche de bois incliné en équerre.

Doucement, notre train s’en va. Le trajet est court, mais les paysages que nous allons traverser sont splendides. Après quelques minutes de trajets urbains, nous nous retrouvons au milieu de la nature, une nature luxuriante avec ses variétés innommables d’arbres, de plantes et parfois même nous pouvons apercevoir un petit animal.

Sur ma gauche, j'admire le dôme de la vallée pendant que sur ma droite le paysage alterne successivement entre cours d’eau ruisselants et petite prairie.

Un peu avant l’arrivée à Vichy, nous longeons une vieille gare ferroviaire abandonnée depuis bien longtemps hélas dont le bâtiment est vieilli, mais encore bien stable et qui conserve un charme indéniable. Si seulement nous pouvions pour une fois nous arrêter ici.

Soudain, le doux ronronnement du moteur est rompu net.

« Votre attention s’il vous plaît. Dans quelques instants, notre train entrera en gare de vichy. Pour votre sécurité, lors de votre descente prenez garde à l’intervalle entre le marche pied et le quai ».

Oh non, nous y sommes déjà. Et comme pour la montée, les voyageurs font preuve d’une impatience toute certaine pour la descente. Peut-être pensent-ils que les portes seront trop petites pour que tout le monde puisse descendre ? Parfois je ne comprends pas le monde qui nous entoure…

Personnellement, je préfère profiter des derniers instants de ce trajet en observant attentivement ces nombreux quais supplantés d’auvents rouges.

Au loin, j’entrevois un vieux train corail intercités qui s’apprête à partir pour Paris. Vu son âge et son état qui semble quand même plutôt délabré, je me demande comment il pourra arriver jusqu’à Paris. Heureusement que je ne le prends pas.

En pénétrant dans le hall moderne et lumineux de la gare, pensif à l’après-midi baignade qui m’attend, et que je suis doucement bercé par la mélodie du piano situé au centre de la gare, une annonce stridente retentit : « Votre attention s’il vous plaît. En raison d’une avarie moteur, le train intercités numéro 4563 à destination de Paris-Bercy est retardé pour une durée indéterminée. Nous reviendrons vers vous le plus rapidement possible pour de plus amples informations. »

Quelle malchance pour ceux qui veulent se rendre à Paris !

Finalement, j’avais raison, ce vieux train n’arrivera jamais ! À moins que les voyageurs poussent fort, très très très fort ?!

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