À quoi bon lire ? Lire ces lignes qui se précipitent sous mon regard me laissant vide de cette inspiration qui n'est plus mienne. Fût-elle seulement mienne ?
Alors que ces lettres qui prennent l'espace d'une tempête dans mon esprit se bousculent sans me donner la réponse que j'attends, je suis, je reste impatiente que tout prenne forme quelle qu'elle soit, pourvu qu'elle prenne forme.
À la hâte et en quête de plaisir l'encre se perd, mais pour aller où? Je me le demande. Oui, à quoi bon lire ces pages blanches lasses de griboullis laissant sur ma plume un goût amer et cette teinte lugubre d'abscence ?
Comment lire ce qui ne se lit pas ? Je me le demande...