Voilà comment cela commence, par mon moi, oui c'est égoïste !

Des émotions trop exacerbées parfois.

La joie, la tristesse, la peur, le dégoût ou la colère ou rien juste un mot, une sensation, une vibration.

Une observation, une vision, une intention et les pensées se bousculent dans mon esprit en métaphores parfois !

En perpétuelle ébullition ma tête parfois est lourde, comme si un liquide devait en sortir, je me dois de l'arracher, de l'accoucher, de le vider. Mais la difficulté est d'écrire cette inspiration, elle grossit mais j'ai peur de l'enfanter. Comme le fantasme de son enfant à naître, à la fois excitée et peureuse.

Oui, c'est tout cela à la fois, je regarde par ma fenêtre j’observe et les pensées s'enchaînent ou se déchaînent, c'est selon.

Je peux écrire d’une traite. Un mot ou une phrase m'inspirent. Le commentaire de quelqu'un sur la toile Internet. Je peux écrire, comme la parole, en oubliant de tourner sept fois ma langue dans ma bouche. Je suis sniper aussi  mais maladroite.

Je lis ou j'entends un mot,une phrase et l’idée m'interpelle. J’ai appris à avoir un crayon un cahier toujours à portée de main et dans mon sac. Et ma fameuse tablette tactile qui ne me rend pas la vie facile !!

J'écris à la bibliothèque au café… dans le train. Des idées, des mots qui me transpercent comme des éclairs, griffonnés un peu partout, je rature souvent. D’un coup de crayon ou de stylo, je raye les mots.

Je m'exprime aussi par le dessin, mais les mots sont là présents, c'est souvent la poésie qui m'inspire. L'image, la photographie, tout est prétexte à sujet.

Enfin, il y a des textes plus difficiles à écrire, alors j'étudie le sujet, j'évite la répétition, je cherche la contagion, la contamination de ce texte par des mots bien écrits. Je rêve, souvent, trop souvent et j'écris mes visions nocturnes. Parfois effrayantes et certaines plus douces. Je peux me lever la nuit pour relever un défi littéraire car tant que je ne l'ai pas extirpé, il me nargue : c'est le but du défi, non ?

Je rêve d'écrire pacification.

Je rêve d'être lue.

Je rêve de voyager.

Je rêve de m'évader.

Je rêve d'enfanter.

Mon enfant, mon inspiration, n’a rien d’extraordinaire mais il est le mien. Il me ressemble.

Il peut voler et s'échapper.

Mais pour le voir grandir, je dois être vigilante.

Les pensées me suffisaient depuis des années, maintenant l'écriture est devenue comme une partie de moi, mais qui ne serait plus contrôlable sous mes doigts.

Je suis devenue une mamanaute débutante, je fais des erreurs mais j'aime mon enfant alors je prends conseils auprès de spécialistes. Je m’exerce, oh oui ! Je le fais tous les jours au détriment de mon confort ou de l'alimentation. Des nuits de tourmente, à ne pas dormir car mon enfant m'appelle. J’ai besoin d'être inspirée par d'autres pour ne pas sombrer dans un exutoire personnel et trop possessif.

Je souhaite que ma belle évasion devienne riche des autres, embellie par les rencontres. Qu’elle soit elle, je la libère pour qu’elle prenne son envol et s'enrichisse par ses mots, qu'elle puisse trouver des phares qui la guideront. Avant de lui faire des frères et des sœurs.