Chapitre 13

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Un silence s'était installé dans le hall après l'ordre de la princesse. Le sorcier se tourna vers elle, d'un air arrogant. Le jeune chevalier derrière lui serrait la poignée de son épée, un air résolu sur son visage. La princesse réalisa son erreur, ses yeux écarquillés d'horreur.

— Yu-

Elle inspira brusquement. Sans plus d'hésitation, elle s'avança sur ses jambes devenues trop raides, se précipitant vers lui. Il y eut un silence surnaturel à cet instant, puis elle fut saisie par un souvenir.

Au milieu d'une ancienne bataille entre un mortel et le roi démon, une déesse rêvait, endormie dans un cristal. Il y a longtemps, les trois d'or lui avaient dit qu'un jeune homme incorruptible vaincrait un grand mal et protégerait la Triforce. En attendant ce jour inévitable où le mal surgirait, Lorelle s'attendait à ne ressentir que peur et mépris. Pourtant, lorsque le roi démon lui apparut enfin, elle resta sans voix. Connaître son sort devint un fardeau. Elle le lui avait dit – elle l'avait même supplié lorsqu'il l'avait enfermée dans le cristal, mais il n'avait pas écouté ses prophéties. Et maintenant, elle savait déjà ce qui l'attendait à son réveil.

Les larmes jaillirent des yeux de la princesse et glissèrent sur ses joues. Sachant qu'elle n'avait pas une minute à perdre, elle balança son bâton en un large arc de cercle, invoquant un sort de protection que le sorcier lui avait autrefois enseigné.

Le cristal disparut et les yeux cramoisis de Lorelle s'ouvrirent. Un épais brouillard s'était installé sur le champ de bataille. Elle scruta l'horizon. Elle sentait la présence du Roi Démon, mais elle ne savait pas dans quelle direction se diriger. Quelque chose tituba en avant. Un jeune homme émergea du brouillard. Elle savait que c'était le héros. Il avait plusieurs blessures, assez graves pour mettre fin à sa vie. En rencontrant ses yeux verts, ses traits se tendirent de pitié, sachant qu'il avait surmonté une vie de lâcheté pour finir comme ça. Elle ferma les yeux, réfléchissant à tous les sacrifices qu'impliquait la protection de la Triforce. Malgré tout, le jeune homme était le vainqueur, tout comme les trois d'or l'avaient prédit. Elle poussa un soupir de soulagement plein de regrets. Du coin de l'œil, elle aperçut une brève pulsation de l'aura colorée qu'elle recherchait. Le héros lui lança un regard incrédule, comme s'il savait ce qu'elle prévoyait de faire. Lorelle passa devant lui d'une démarche déterminée mais gracieuse. Les genoux du jeune homme cédèrent et il s'effondra. Il hurla, l'avertit de ne pas aller plus loin. Suivant l'aura qui s'estompait, la déesse trouva celui qu'elle recherchait, allongé dans un tas de plumes froissées. Elle pouvait à peine distinguer le contour de l'Épée de Légende qui avait transpercé sa poitrine.

CLANG!

Tout le monde sursauta. L'épée du jeune chevalier s'était brisé, après avoir heurté un cristal transparent d'un doux violet lavande. La princesse avança vers le garçon à une vitesse alarmante. Submergée par toute la gamme d'émotions que Lorelle avait ressenties à ce moment-là, il y a si longtemps, elle tendit la main et le gifla violemment.

Il recula, choqué, en se tenant la joue.

— Hilda, qu'est-ce que tu fais ?

La bouche d'Hilda resta ouverte alors qu'elle réalisait ce qu'elle avait fait.

— Lavio, je suis vraiment désolé...

— C'est bon... Avec tes gants, ça ne fait pas si mal... Heh...

Hilda resta silencieuse pendant un long moment, ouvrant et fermant les yeux, essayant encore de comprendre ce qu'elle avait fait.

— Votre Altesse... Est-ce que j'ai eu tort ? Est-ce que j'ai eu tort d'essayer de vous protéger de lui ?

Il y avait quelque chose de familier dans le regard incrédule qu'il lui lançait, et elle essaya de lui donner un sens.

— Je... Je ne sais pas... Mais je veux que tu ne fasses plus jamais ça. Tu n'as pas besoin de me protéger de lui.

— C'est mon travail de te défendre. Est-ce que tout va bien ?

— Oui, je vais bien.

— Mais ces larmes...

— J'ai dit que j'allais bien !

Elle n'avait pas réalisé qu'elle avait versé des larmes jusqu'à ce qu'il attire son attention sur elles. Hilda s'essuya les yeux avec sa main gantée. La dernière chose dont elle se souvenait était d'avoir regardé le combat se dérouler. À quoi avait-elle pensé entre ce moment-là et maintenant ? Qu'est-ce qui l'avait poussée à frapper Lavio ?

Hilda se reprit et vit que les barrières magiques qui entouraient le hall d'entrée avaient disparu. Quelques serviteurs et gardes partaient déjà, tandis que d'autres entraient pour observer le spectacle. Ceux qui n'avaient pas vu le combat essayaient de savoir ce qui s'était passé, et ceux qui l'avaient vu étaient impatients de le raconter.

Hilda tourna son attention vers Yuga, qui était enfermé dans le cristal. Il semblait endormi. C'était une vision sereine, un contraste frappant avec l'intensité du combat qui avait eu lieu quelques instants auparavant.

— Votre Altesse?

Hilda tourna la tête vers Lavio.

— Je ne comprendrai peut-être jamais pourquoi tu as fait… ça, commença Lavio.mais je veux te remercier. Je pense que tu m'as épargné bien des soucis.

Enfin, le capitaine de la garde entra dans le hall.

— Bon, qu'est-ce que cela veut dire ? Qu'est-ce que j'ai raté ?

Hilda parla la première :

— Capitaine, prenez Lavio et assurez-vous qu'il se retire pour la journée. C'est tout, ordonna-t-elle brusquement.

Elle ne voulait pas que cet homme insupportable gâche davantage sa journée avec ses questions.

Le capitaine lui lança un regard confus.

— J'ai cru comprendre que Yuga avait déclenché une bagarre ? Laissez-moi vous rappeler, Votre Altesse, que les nouvelles circulent vite entre ces murs.

— Si vous tenez à votre position, capitaine, vous feriez bien de faire taire toute rumeur parmi vos hommes.

— Compris, Votre Altesse. Mais... Que voulez-vous que je fasse de lui ?

Le capitaine fit un geste vers le cristal.

— Peut-être devrait-il se reposer dans les cachots ?

— Je… Hilda s'arrêta, sentant déjà le poids de son jugement sur elle pour ce qu'elle dirait ensuite. Je le punirai moi-même.

Le capitaine rit de bon cœur.

— Je pensais que vous diriez cela, Votre Altesse. J'ai hâte d'entendre ce qu'implique cette punition . Il fit un clin d'œil puis se tourna vers Lavio.

Hilda se mordit l'intérieur de la lèvre, résistant à l'envie de jurer.

En regardant autour d'elle tous les serviteurs et chevaliers qui l'observaient, elle savait qu'elle ne pouvait plus s'attendre à une certaine intimité. Après avoir récupéré le bâton de Yuga sur le sol, Hilda retourna au cristal. Elle ferma les yeux, se concentrant sur le pouvoir contenu dans le tétraèdre de son propre bâton. Un éclair de lumière éclatante les emporta, elle et le cristal. Lorsque la lumière se dissipa un instant plus tard, ils avaient disparu.

Quand elle réapparut dans les appartements de Yuga, le parfum enfumé de l'encens l'accueillit. Elle regarda la silhouette à l'intérieur du cristal. Elle ne savait pas quoi lui dire quand il reprendrait ses esprits. Ils ne pouvaient que poursuivre leur douloureuse conversation. Avec un lourd soupir, elle laissa tomber le bâton inactif du sorcier sur le lit à d'allure extravagante. Quiconque serait tombé sur ses appartements aurait pu penser qu'il s'agissait d'une chambre d'amis pour les nobles en visite.

Hilda posa sa main gantée sur la surface du cristal. Il l'avait trahie d'innombrables fois dans le but de créer un monde parfait. Depuis ses aveus, elle ne savait plus où se mettre. Elle avait seulement voulu lui faire confiance, sans croire qu'il pouvait lui faire du mal, mais s'était encore trompée à son sujet. Pire encore, la vulnérabilité et la perte de contrôle sur la situation étaient des choses qu'elle détestait.

Même si elle savait qu'il ne pouvait pas l'entendre, elle lui parla, toujours incrédule face à ses actes.

— Je t'ai sauvé du sort que tu méritais. Je t'ai sauvé du héros – et tout le monde l'a vu.

Comme pour lui répondre, le cristal disparut. Hilda se prépara. Elle entrouvrit les lèvres pour parler, prête à libérer toute frustration jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à l'intérieur. Au lieu de cela, elle fut perdue lorsque Yuga tendit la main et jeta ses bras autour d'elle. Elle posa la tête sur son épaule, écoutant le battement régulier de son cœur.

Ils restèrent silencieux quelques instants. Hilda attendait, ne sachant pas quoi dire.

— Hilda... Tout d'un coup, vous étiez si proche... Je pensais...

Yuga leva la tête et regarda derrière lui.

— Comment sommes-nous revenus ici ?

Il relâcha lentement son emprise sur elle.

— Tu es à court de magie. Lavio a presque-

Yuga secoua la tête.

— Non, non... Il m'a simplement frustré et j'ai dû prendre un moment pour reprendre mon sang-froid.

Hilda ne parvenait plus à contenir sa colère grandissante.

— C'est un mensonge et tu le sais !

Il fit semblant de l'ignorer. Il remonta sa manche pour examiner avec dégoût la disgracieuse plaie rougeâtre sur son avant-bras.

— Comment ose-t-il me faire ça à moi, l'incarnation de la beauté ?

— Pourquoi n'as-tu pas pu partir comme je te l'ai demandé ? Est-ce vraiment si dur ? cria-t-elle, libérant toute l'étendue de sa fureur. Rien de tout cela n'aurait dû arriver. Maintenant, Lavio ne me pardonnera jamais.

— Son pardon n'a aucune importance. Comment se fait-il que vous l'écoutiez et que exigiez que je parte ? Qu'a-t-il fait à part nous espionner et déblatérer sans fin sur le fait que je ne vous mérite pas ? Mes conseils ont fait de vous le magnifique chef-d'œuvre que vous êtes.

— C'est exactement ce qui ne va pas, s'exclama-t-elle, exaspérée. Je veux juste faire le bien pour mon royaume, mais je... je suis trop proche de toi. Tu as effrayé beaucoup de serviteurs - même des chevaliers expérimentés, tu as provoqué une bagarre et terrorisé le supposé héros de ce pays. J'aurais peut-être dû le laisser te tuer...

— Me tuer ? C'est une exagération flagrante, Votre Grâce, dit-il d'un ton provocateur.

Hilda était furieuse, elle éleva la voix :

— Et laisser le destin s'accomplir.

Son visage s'assombrit, comprenant ce qu'elle voulait dire.

— Comme c'est banal de votre part, Hilda... demander conseil à ce gosse plutôt qu'à moi. C'est un acte d'une grande laideur, Votre Grâce, mais je suis prêt à passer outre. Mais si vous n'avez pas besoin de moi, votre héros vous attend, dit Yuga.

Sa voix montait et descendait d'une manière qui attira l'attention d'Hilda. Ses mots étaient tranchants, mais elle était sûre que les siens avaient été bien pires à entendre pour lui. Il continua d'une voix plus objective.

— Hilda, Votre Grâce, je dois vous demander : qu'adviendrait-il de votre royaume si quelqu'un comme lui prenait le trône ?

Hilda poussa un soupir de soulagement. D'une simple suggestion, elle avait provoqué la réaction qu'elle souhaitait.

— C'est pourquoi je veux que tu me promettes que tu ne combattras plus le héros. Je ne veux pas que le cycle se répète, et toi non plus. Si nous voulons briser ce cycle, nous devons coopérer.

Elle fit un pas vers lui, lui tendant la main.

— Laisse-moi t'aider.

Elle lui prit le bras et posa sa main gantée sur la plaie. La Triforce de l'Espoir s'illumina. Lorsqu'elle retira sa main, il n'y avait rien d'autre que la peau pâle et sans défaut. Elle regarda la paume de son gant en s'attendant à la voir tachée de rouge, mais elle était immaculée.

— Merci du fond du coeur, Votre Grâce.

Hilda se détourna de lui.

— Le capitaine, les domestiques, peut-être même Lavio… Ils soupçonnent qu’il y a plus entre nous qu’il n’y en a réellement.

Il fallut un moment à Yuga pour comprendre.

— Ah… Mais il se trompent… dit-il, la déception perçant dans sa voix.

Son esprit se tourna vers Lorule, la ruinée, vers la nuit précédant la mise en œuvre de leur plan. Il était resté assis à son chevet toute la nuit pour apaiser ses angoisses. C'était peut-être la première fois qu'elle se demandait pourquoi leur relation n'avait pas de sens.

Peut-être que si les choses avaient été différentes, si Yuga n'avait pas découvert l'entrée du Royaume Sacré et entendu parler d'Hyrule, qui sait... Les choses étaient assez désespérées pour justifier une telle union. Les prétendants ne faisaient pas vraiment la queue pour épouser la descendante de ceux qui avaient détruit la Triforce.

— Et dans nos vies passées ? demanda Hilda.

— Rien de plus...

— Pourquoi pas ? Pourquoi n'avons-nous pas... ?

— Pourquoi n'avons-nous pas fait quoi ?

Elle imagina un sourire mélancolique sur son visage.

— Peu importe... J'ai décidé de ta punition. D'abord, tu ne dois pas quitter le château...

— Tu ne vas pas m'exiler après tout ?

— Tu n'es plus libre de partir. Au contraire, tu vas me dire tout ce que tu sais de nos vies passées. Tu dois répondre à toutes mes questions et ne laisser aucun détail de côté - un interrogatoire si tu veux... Mais si tu refuses...

elle se tourna et croisa son regard,

— Alors peut-être que je laisserai le capitaine décider de ton sort.

— Vous pouvez me demander tout ce que vous voulez, Votre Grâce. Je n’ai plus rien à cacher.

— Et encore une chose : tu n'as plus aucune raison de porter ces gants, sous prétexte de cacher la Triforce de la Beauté. Tu as beaucoup de chance, tu le sais ?

Yuga ricana.

— C'est le rongeur qui a de la chance, Votre Grâce, pas moi.

Hilda lança un regard agacé à Yuga. Essayait-il encore de faire comme si elle ne l'avait pas sauvé ? Au fond, elle savait que c'était juste son côté arrogant.

— Je veux juste dire que tu as beaucoup de chance que ce ne soit qu'une légère blessure, tu as besoin de cette main après tout...

Un sourire apparut sur les lèvres peintes de Yuga.

Hilda comprit ce qu'elle avait sous-entendu et son visage s'enflamma.

— Pour peindre, je veux dire, corrigea-t-elle rapidement, de plus en plus troublée.

Il lui sembla que son estomac était rempli de fées.

— Hilda, vous faites une grimace.

Il combla la distance qui les séparait, la prit de nouveau dans ses bras et lui caressa les cheveux.

— Et pourtant, vous êtes toujours d'une beauté incroyable.

Elle se demandait si, sous tout ce maquillage blanc, il rougissait lui aussi.

— Mon Dieu... J'aimerais voir l'expression de son affreux visage s'il pouvait nous voir maintenant. Yuga souffla contre son cou.

Les yeux d'Hilda s'écarquillèrent, une chaleur parcourut tout son corps.

— Voir quoi ?

Ses lèvres rencontrèrent les siennes. De surprise, elle laissa échapper son bâton mais peu lui importait. Elle l'avait déjà entouré de ses bras. Un doux son s'échappa de ses lèvres, quelque part entre un frisson et un bourdonnement d'approbation. Il répondit en approfondissant le baiser. . Elle ne voulait jamais qu'il s'arrête. Il commença à se presser contre elle, enfonçant ses doigts dans le tissu de sa robe avec envie. Elle aurait pu maudire à quel point sa robe royale était restrictive. Ce n'était pas exactement la tenue la plus confortable pour une étreinte aussi passionnée. Elle se concentra sur ses lèvres peintes se déplaçant contre les siennes, et son nez effleurant sa joue. Elle saisit une poignée du tissu de sa tunique, serrant quand il commença à s'éloigner.

— Comment c'était ? ronronna-t-il. Bien ?

— Je ne crois pas que ce soit si facile de regagner ma confiance.

En vérité, sa tête tournait et elle était essoufflée.

— Ah, ce n'est jamais aussi simple, n'est-ce pas ? Je chercherais les portes du Royaume Sacré si tu le désirais. Pour toi, je déplacerais des mondes et renverserais chaque chose laide de ce monde sans une seule hésitation.

Hilda sourit tristement. Devait-elle lui dire qu'elle connaissait déjà bien l'emplacement du Royaume Sacré grâce à ses efforts dans la Lorule en ruine ? Où serait-elle sans lui ? se demanda-t-elle. Elle savait que si elle ne faisait pas tout ce qui était en son pouvoir pour le garder à ses côtés, elle ne trouverait jamais la paix. Son regard s'attarda sur lui, essayant de maintenir son visage délicat malgré ses émotions contradictoires.

— Je dois y aller, maintenant...

Alors que la princesse ramassait son bâton tombé et se dirigeait vers la porte, le sorcier la suivit. Elle le salua et se retourna.

— Veux-tu me réveiller demain ? Je pense que ça me ferait plaisir - que tout redevienne comme avant.

Il y avait une étrange mélancolie dans ses yeux alors qu'il lui relevait le menton. Hésitante, elle entrouvrit les lèvres. Il baissa la tête vers elle et elle se retrouva incapable de résister à un dernier baiser. Finalement, elle quitta sa chambre avec une prise de conscience tremblante. Ils ne pourraient jamais revenir à ce qu'ils avaient été. La trahison à elle seule avait détruit toute chance d'y parvenir. Pourtant, plutôt que de lui faire confiance à nouveau, elle se retrouvait à l'aimer.

Cette nuit-là, elle resta éveillée pendant ce qui lui sembla être des heures, ses pensées s'attardant sur Yuga et sur ce qui s'était passé entre eux. Elle rit sombrement, un peu de honte, mais aussi de joie. Finalement, elle profita de la nuit la plus paisible qu'elle ait jamais eue. Alors qu'elle s'endormait, son esprit retournait dans le seul endroit où ses parents étaient en vie, dansant dans une grande salle pour toujours.

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