Chapitre 15 : La Chambre des Échos
Le soleil venait à peine de se lever, inondant le Vermont d’une lumière douce et dorée, lorsque le téléphone d’Emma vibra violemment sur sa table de chevet. Encore à moitié endormie, elle tendit la main pour attraper l’appareil, ses doigts effleurant la flûte de pan en bronze céleste qu’elle gardait toujours à proximité. Un message s’affichait sur l’écran : « Urgent. Viens au lycée tout de suite. On a un problème. » C’était de Rachel. Emma se redressa d’un coup, son cœur battant plus vite.
Sans perdre de temps, elle s’habilla en vitesse, prit son sac à dos et descendit les escaliers en trombe, se dirigeant directement vers la porte. Sa mère lui lança un regard interrogateur depuis la cuisine, mais Emma se contenta de lui adresser un rapide sourire rassurant avant de s’engouffrer dehors. Elle sentait dans l’air quelque chose de différent, comme un frémissement électrique qui parcourait tout son corps. Une nouvelle menace ? Ou était-ce quelque chose d’encore plus inquiétant ?
Alors qu’elle pédalait à toute allure en direction du lycée, le ciel commença à se couvrir de nuages sombres, étouffant la lumière du soleil. Une brise glaciale se leva, faisant bruisser les feuilles mortes sur le chemin, comme si la forêt elle-même murmurait des avertissements. Emma ne pouvait s’empêcher de penser à Cernunnos et Taranis. Les dieux l’avaient-ils avertie de ce nouveau danger, ou était-ce quelque chose qu’elle devait affronter seule, avec ses amis ?
En arrivant au lycée, Emma fut frappée par l’atmosphère lourde qui régnait sur l’établissement. Les élèves se déplaçaient en silence dans les couloirs, comme si une présence invisible les oppressait. Rachel l’attendait près de son casier, son visage habituellement joyeux marqué par une inquiétude évidente.
« C’est quoi ce délire, Rachel ? » demanda Emma en haletant légèrement. « Il se passe quoi ici ? »
Rachel lui attrapa le bras, l’entraînant dans une salle de classe vide à l’écart des regards indiscrets. « Il y a quelque chose de très étrange qui se passe, » chuchota-t-elle, jetant des coups d’œil anxieux par la porte entrouverte. « Depuis ce matin, plusieurs élèves se comportent bizarrement. Et je ne parle pas juste de mauvaise humeur ou de fatigue. C’est comme s’ils étaient... vidés de toute énergie. »
Emma fronça les sourcils. « Vidés ? Comment ça ? »
« Comme s’ils étaient ici physiquement, mais mentalement... ailleurs. Leurs regards sont vides, leurs gestes lents, mécaniques. Et ce n’est pas tout. Certains profs aussi semblent affectés. »
Emma sentit un frisson lui parcourir l’échine. Elle avait déjà vu ce genre de comportement. Les Ombres, ces entités nées des ténèbres humaines, avaient souvent ce genre d’effet sur ceux qu’elles touchaient. Mais pourquoi maintenant ? Et pourquoi ici, à l’école ?
Avant qu’elle ne puisse formuler une théorie, un craquement sinistre retentit au plafond, suivi d’une série de cliquetis réguliers. Les deux filles échangèrent un regard alarmé avant de se précipiter dehors, suivant le bruit. Il les mena à une partie de l’école généralement inoccupée, un vieil escalier en bois qui menait aux niveaux supérieurs. Ce coin du bâtiment avait toujours été évité par les élèves, à cause de son apparence délabrée et de l’aura sinistre qui s’en dégageait.
« Pourquoi j’ai l’impression que ça va mal finir ? » murmura Rachel, ses yeux fixés sur les ombres qui dansaient au-dessus d’elles.
« Parce que tu es réaliste, » répondit Emma en sortant discrètement la flûte de pan de son sac. « Mais ne t’inquiète pas, on va gérer ça. »
Elles montèrent les marches avec précaution, chaque grincement sous leurs pieds amplifiant la tension qui pesait sur leurs épaules. Lorsqu’elles atteignirent enfin le dernier palier, une lourde porte de bois se dressait devant elles, ornée de gravures étranges, presque runiques.
Emma sentit son cœur se serrer. Ces symboles… elle les avait vus dans ses rêves, et aussi dans les récits de Cernunnos. Ils représentaient une ancienne magie, une force primaire liée aux esprits de la forêt, mais aussi à quelque chose de plus sombre, de plus ancien. Un avertissement, peut-être, ou une barrière. Quoi qu’il en soit, ils n’étaient pas là par hasard.
« On entre ? » demanda Rachel, la voix tremblante mais résolue.
Emma hocha la tête, posant une main réconfortante sur l’épaule de son amie. « Oui. Mais reste près de moi, d’accord ? Si quelque chose de bizarre arrive, je veux que tu te prépares à partir en courant. »
Rachel acquiesça, et ensemble, elles poussèrent la porte. Ce qu’elles découvrirent de l’autre côté les laissa sans voix.
La pièce qui s’ouvrait devant elles n’était pas du tout ce à quoi elles s’attendaient. Au lieu d’une salle de classe poussiéreuse et abandonnée, elles se retrouvèrent dans une sorte de chambre ancienne, décorée de tapisseries ornées de motifs complexes et de meubles en bois sculpté. Des chandeliers massifs éclairaient l’espace, jetant une lumière vacillante sur des murs tapissés d’étagères pleines de vieux grimoires et de poteries antiques.
Au centre de la pièce, une figure encapuchonnée se tenait devant un grand miroir encadré de bois noirci, dont la surface semblait onduler comme l’eau d’un lac. L’atmosphère était lourde, imprégnée d’une énergie que Emma reconnaissait comme étant de la magie ancienne, mais teintée d’une malveillance sourde.
La figure se retourna lentement, révélant un visage dissimulé par un masque en bois, sculpté pour ressembler à un crâne d’animal. Des yeux rouges et perçants brillaient derrière les orbites vides du masque, fixant Emma et Rachel avec une intensité terrifiante.
« Vous êtes venues, » dit la voix caverneuse de l’individu, un mélange de sarcasme et de menace dans le ton. « Je me demandais combien de temps il vous faudrait. »
Emma serra sa flûte de pan, son instinct lui hurlant que cette créature n’était pas un simple humain. « Qui es-tu ? » demanda-t-elle d’une voix ferme, malgré la peur qui montait en elle.
La figure inclina légèrement la tête, comme si elle réfléchissait à la manière la plus amusante de répondre. « Je suis celui qui réveille les ombres, celui qui invoque les échos des anciens souvenirs. Vous pouvez m’appeler Malganis. Mais cela n’a guère d’importance, car bientôt, tout cela ne sera que poussière et cendres. »
Emma sentit la rage monter en elle. « Tu es derrière tout ça, n’est-ce pas ? Tout ce qui se passe à l’école, les élèves, les professeurs… c’est ton œuvre ! »
Malganis laissa échapper un rire froid, presque métallique. « Bien sûr que c’est moi. Mais je ne fais que révéler ce qui sommeillait déjà dans leurs cœurs. Ces humains, avec leurs faiblesses, leurs peurs, leurs désirs inavoués. Tout cela n’attendait que d’être libéré, et je suis simplement celui qui a tourné la clé. »
Rachel, jusque-là paralysée par la peur, trouva soudain la force de parler. « Tu ne peux pas faire ça ! On ne te laissera pas ! »
Malganis tourna lentement son regard vers elle, ses yeux rouges luisant d’une lueur inquiétante. « Vous, les jeunes, toujours aussi naïfs. Croyez-vous vraiment pouvoir m’arrêter ? Les dieux que vous invoquez ne peuvent rien contre moi. Je suis au-delà de leur influence, au-delà même de leurs souvenirs. »
Avant qu’Emma ne puisse réagir, Malganis leva une main griffue et prononça des paroles dans une langue ancienne, une incantation qui fit vibrer l’air autour d’eux. Le miroir derrière lui se mit à briller d’une lumière intense, et une force invisible sembla aspirer toute l’énergie de la pièce.
Emma tenta de jouer de sa flûte, mais un vent violent se leva soudainement, l’empêchant de souffler dans l’instrument. Des ombres surgirent des coins de la pièce, prenant la forme de créatures grotesques, mi-humaines, mi-animales, leurs yeux brillants d’une lueur affamée.
Rachel cria de terreur alors que l’une des créatures s’élança vers elle, ses griffes prêtes à frapper. Mais au dernier moment, Emma réussit à dégager un souffle puissant de sa flûte, créant une onde sonore qui repoussa les ombres.
« Cernunnos ! Taranis ! » cria-t-elle, désespérée. « J’ai besoin de vous maintenant ! »
Le silence qui suivit le cri désespéré d’Emma fut brisé par un rugissement tonitruant. Une lumière dorée éclata dans la pièce, éclairant les ombres d’une lueur surnaturelle. Les murs tremblèrent sous la force de cette énergie, et une figure imposante apparut, la silhouette familière de Cernunnos, accompagné de Taranis. Le dieu celte des forêts, avec ses bois majestueux, et le dieu du tonnerre, avec son regard perçant, se tenaient maintenant dans la chambre, faisant face à Malganis.
Le dieu du tonnerre, Taranis, avait une aura imposante, ses cheveux d’argent flottant comme des éclairs dans une tempête invisible. Son visage, marqué par une détermination féroce, se tourna vers Malganis avec un regard menaçant. À ses côtés, Cernunnos, avec sa présence sereine et puissante, semblait être une ancre dans la tempête chaotique.
Malganis, visiblement irrité par l’arrivée inattendue des dieux, fit un geste désinvolte avec la main, et les ombres autour de lui se mirent à bouger comme une armée prête au combat. « Vous arrivez toujours trop tard, » cracha-t-il, ses yeux rouges flamboyant d’une haine dévorante. « Vous ne pouvez pas éteindre la nuit que j’ai allumée. »
Taranis fit un pas en avant, son corps vibrant d’une énergie électrique. « Ce ne sont pas des ombres qui nous effraient, Malganis. C’est la lumière qui chassera l’obscurité. »
Les éclairs jaillirent de ses mains, frappant les créatures d’ombres avec une précision redoutable. Chaque décharge électrisante dissipait les ténèbres, laissant derrière elle des traces de lumière pure. Les créatures se disloquaient dans des cris déchirants, se dissolvant en une brume noire qui se retirait en hâte. Les murs tremblèrent sous l’impact des éclairs, les tapisseries se déchirant, tandis que la pièce se transformait en un champ de bataille.
Emma, voyant Cernunnos se préparer à affronter Malganis, se lança dans l’action. Elle serra la flûte de pan contre elle, et une mélodie douce mais puissante s’échappa des tuyaux de bronze. La musique résonna dans la pièce, un chant ancien qui semblait apaiser les esprits perturbés. La lumière dorée de la flûte fusionna avec les éclairs de Taranis, créant une onde d’énergie qui repoussait les ombres et les créatures restantes.
Malganis, maintenant en proie à une agitation visible, fit une nouvelle incantation. Il fit se lever un vent tourbillonnant, comme s’il essayait de contrer les effets combinés des pouvoirs de Cernunnos et Taranis. Mais chaque fois qu’il essayait de renforcer son sort, la lumière et la musique des deux dieux et d’Emma faisaient reculer ses ténèbres.
« Vous ne comprenez pas, n’est-ce pas ? » hurla Malganis au-dessus du vacarme. « Cette école, cette ville, c’est le centre de la faiblesse humaine, le point où la magie sombre peut se nourrir et se renforcer. Vous pouvez repousser les ombres, mais tant que cette faiblesse existe, elles reviendront toujours ! »
Emma jeta un regard rapide à Rachel, qui était encore sous le choc mais semblait se préparer à l’action. « Rachel, il faut que tu trouves un moyen de sécuriser cette pièce ! Il doit y avoir quelque chose pour contenir les ombres ou renforcer la protection ! »
Rachel, toujours tremblante mais déterminée, se précipita vers les étagères remplies de grimoires et de poteries antiques. Elle commença à fouiller frénétiquement, cherchant quelque chose qui pourrait les aider. Pendant ce temps, Emma se concentra sur la musique de sa flûte, essayant de maintenir une barrière de lumière et de son pour protéger ses amis.
Les ombres se débattaient contre la lumière et les éclairs, mais chaque fois qu’une créature sombrait dans la brume noire, elle semblait être remplacée par une autre, plus agressive. Malganis avait clairement l’intention de ne pas céder si facilement.
Cernunnos fit un geste majestueux, et les arbres ancestraux apparurent en esprit autour de lui, leurs racines s’enroulant autour des créatures d’ombre pour les immobiliser. La nature elle-même semblait se soulever contre l’obscurité. Les branches, les feuilles et les racines devenaient des chaînes vivantes qui emprisonnaient les ombres, les privant de leur mobilité.
Mais alors que la bataille continuait, la pièce tremblait toujours, les murs se fissurant et les étagères se renversant. Malganis, dans un dernier acte de désespoir, concentra toute son énergie dans un sort colossal, invoquant une vague d’obscurité pure qui balaya tout sur son passage. La lumière et la musique des dieux semblaient vaciller sous cette attaque.
Rachel, trouvant enfin ce qu’elle cherchait, sortit un ancien livre relié en cuir, ses pages couvertes de symboles mystiques. Elle le brandit haut et commença à réciter une incantation. Les mots semblaient vibrer dans l’air, et une aura protectrice commença à se former autour d’elle. Les ombres se déformèrent sous cette pression magique, leurs mouvements devenant chaotiques et incontrôlables.
Emma, voyant la tournure des événements, redoubla d’efforts, jouant un air plus intense pour soutenir Rachel. Les mélodies de la flûte se mêlaient aux éclairs de Taranis et à la puissance de Cernunnos, formant un puissant tourbillon de lumière et de magie. Les ombres, désormais complètement désorientées, se dissolvaient dans une explosion de ténèbres éclatantes.
Malganis, réalisant qu’il était en train de perdre le contrôle, cria de frustration et fit un dernier effort pour invoquer la force des ténèbres. Mais avant qu’il ne puisse compléter son sort, Cernunnos leva les bras vers le ciel, et un immense mur de racines et de lumière se forma devant lui, emprisonnant Malganis dans une cage d’énergie pure. Le dieu des forêts murmura des paroles anciennes, et les racines se refermèrent autour de Malganis, le liant fermement.
L’obscurité qui avait envahi la pièce commença lentement à se dissiper. Les ombres restantes furent repoussées et les murs se stabilisèrent, laissant place à une pièce marquée par les signes de la bataille mais désormais sous un calme réconfortant.
Emma s’effondra sur le sol, épuisée mais soulagée. Rachel s’agenouilla à côté d’elle, les mains tremblantes mais les yeux brillants de détermination. « On l’a eu, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle, la voix tremblante.
« Oui, on l’a eu, » répondit Emma en regardant autour d’elle. « Mais il ne faut pas baisser la garde. Malganis a peut-être été vaincu, mais ce qu’il a libéré pourrait revenir si nous ne réglons pas les problèmes sous-jacents. »
Cernunnos et Taranis se rapprochèrent, leurs regards empreints de satisfaction et de préoccupation. Cernunnos posa une main rassurante sur l’épaule d’Emma. « Vous avez fait preuve d’un courage immense, Emma. Mais cette bataille n’est qu’une partie d’un conflit plus vaste. La menace n’est pas entièrement disparue. Nous devons rester vigilants. »
Taranis hocha la tête, son regard perçant fixant Emma. « Le pouvoir des ombres est plus fort que vous ne l’imaginez. Vous devrez continuer à apprendre et à grandir pour être prête à affronter les défis à venir. Mais sachez que nous sommes avec vous. »
Leur présence rassurante fut interrompue par le retour des élèves et des professeurs à la normale. Emma et Rachel se rendirent compte que la transformation de l’école avait été restaurée. Les étudiants avaient retrouvé leur comportement habituel, et l’atmosphère oppressante avait disparu. Le calme était revenu, mais Emma savait que ce n’était que temporaire. La paix qu’ils avaient rétablie était fragile, et le véritable combat était encore loin d’être terminé.
Alors que les premiers rayons du soleil filtraient à nouveau à travers les fenêtres de l’école, Emma sentit un poids se soulever de ses épaules. Elle regarda Cernunnos et Taranis, reconnaissante pour leur aide, mais consciente que de nouvelles épreuves les attendaient.
« Merci, » dit-elle simplement. « Mais qu’allons-nous faire maintenant ? »
Cernunnos regarda l’horizon avec une expression pensive. « Nous allons nous préparer pour ce qui vient. Les ombres ne resteront pas cachées longtemps, et d’autres défis surgiront. Mais avec le courage et la force que vous avez montrés aujourd’hui, je suis confiant que vous êtes prête à faire face à ce qui est à venir. »
Taranis, les yeux brillants de détermination, ajouta : « Nous resterons à vos côtés, Emma, tant que la menace persiste. Mais gardez à l'esprit que cette bataille n'est qu'un début. La lumière et l’obscurité s’affrontent sans fin, et vous avez désormais un rôle crucial à jouer dans ce conflit. Vous devez être prête pour les épreuves futures, car elles seront encore plus ardues. »
Rachel, toujours sous le choc mais clairement reconnaissante, se tourna vers Emma. « Je ne sais pas comment te remercier, Emma. Sans toi, je n’aurais jamais pu faire face à ça. »
Emma lui sourit, épuisée mais soulagée. « Nous avons fait ça ensemble, Rachel. Et nous continuerons à nous soutenir. C’est la seule manière de surmonter ce qui nous attend. »
Cernunnos fit un geste de la main et les ombres restantes se dissipèrent complètement, laissant derrière elles des traces de lumière éphémères. La pièce, désormais débarrassée de la présence de Malganis, semblait paisible, bien que marquée par les signes de la récente bataille.
« Ce ne sera pas facile de réparer les dégâts que cette confrontation a causés, » dit Cernunnos en observant les débris et les dommages laissés par le combat. « Mais vous avez montré une force et une résilience admirables. »
Taranis se tourna vers le miroir magique, désormais brisé, et murmura des paroles dans une langue ancienne. La lumière dorée émanant de sa main répara les fissures et restaura le miroir à son état original, sa surface ondulante retrouvant son calme.
« Malganis est piégé pour le moment, » expliqua Taranis, « mais ses pouvoirs ont laissé des traces. Nous devons nous assurer que ce genre de menace ne se reproduise pas. La clé réside dans l’équilibre et la vigilance continue. »
Emma hocha la tête, comprenant la gravité de leurs responsabilités. « Je vais faire de mon mieux. Mais je ne pourrais pas y arriver sans vous. »
Alors que les premières lueurs de l’aube envahissaient la pièce, Cernunnos et Taranis commencèrent à se dissoudre dans la lumière, leur présence laissant derrière elle une aura de réconfort. Emma sentit une chaleur réconfortante les envelopper, un sentiment de protection et de force qui lui donna du courage pour les défis à venir.
« N’oubliez pas, » dit Cernunnos avant de disparaître complètement, « que la nature est toujours à vos côtés. Écoutez-la, apprenez d’elle, et elle vous guidera à travers les ténèbres. »
Taranis ajouta, alors que ses éclairs se dissipaient dans l’air, « Et souvenez-vous que le pouvoir de la lumière est toujours plus fort quand il est partagé. Restez unie, et aucune obscurité ne pourra vous submerger. »
Les deux dieux disparurent dans une explosion de lumière et de son, laissant Emma et Rachel seules dans la pièce. Emma prit une profonde inspiration, se sentant un peu plus prête pour ce qui les attendait. Elle savait que la route serait longue et semée d’embûches, mais elle avait désormais une vision plus claire de son rôle et des responsabilités qui en découlaient.
« Allons-y, » dit-elle à Rachel, se redressant et ramassant les débris autour d’elle. « On a du travail à faire. »
Rachel la suivit, son visage marqué par une détermination renouvelée. Ensemble, elles commencèrent à nettoyer et à réparer les dégâts dans la pièce, conscient que chaque tâche accomplie était une étape vers la restauration de l’équilibre et la prévention de futurs dangers.
Alors qu’elles travaillaient, les rayons du soleil se firent plus chauds, éclairant la pièce d’une lumière douce et apaisante. La journée avait commencé dans le chaos, mais elle se terminait avec un sentiment de renouveau et de détermination.
Emma savait que la bataille contre les ténèbres n’était pas terminée, mais elle se sentait prête à affronter ce qui viendrait, armée de la force de ses amis, de l'aide des dieux, et de sa propre détermination. Le chemin serait difficile, mais elle n’était plus seule. Elle avait maintenant les outils et le soutien nécessaires pour se battre pour la lumière et pour la protection de ceux qu’elle aimait.
Et alors que l’école retrouvait lentement son calme, Emma se promit de rester vigilante, prête à défendre le monde contre les ténèbres qui cherchaient toujours à surgir. Les défis n’étaient pas finis, mais elle était déterminée à les affronter avec courage, sagesse, et l’espoir que la lumière triompherait toujours de l’obscurité.
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