À tous les êtres, à tous les haineux,
À tous les pessimistes et les optimistes,
À tous les vieux, les jeunes,
Les cons et les moins cons,
Aux femmes, aux hommes, aux enfant,
À mes parents, à toi ma nièce,
Au président et aux ministres,
Aux êtres de l'enfer et au paradis,
À toi l'être.

J'ai cette envie de me foutre en l'air
Je pourrais parier sur le prochain qui se fout en l'air
Où quand je pense le soir, je manque d'air
et pense au futur que j'aurai pas,
Aux politiques qui m'auront pas,
À l'argent qui prend le pas,
Aux enfants que j'aurai pas,
Au mariage que j'aurais pas,
Au voyage que j'aurais plus,
À toutes les privations de joies que je ne vois pas,
Tout ça dans une supposé espérance que je n’comprends pas,

Ma mère tente de m’faire sourire,
Elle m'envoie des emojis,
Elle tente d’nous dire que jusqu'ici tout va bien,
On répond pas des coeurs emojis,
Larme à l'oeil.
À se dire qu'on ne devrait pas,
À se dire qu'on pourrait s'endormir une dernière fois,
À se dire qu'on serait mieux si on n’était pas là.
Je peux pas leur dire que j'ai voulu tout bousiller plusieurs fois,
Que mes idées sombres étaient là quand ils ne les voyaient pas.

Je n'ai pas d'enfants,
Par ce qu'on se pose trop de question,
À se dire que c'est pas normal d'avoir ces questions,
Que c'est pas normal d'avoir des enfants,
Quand les autres te disent, c'est bientôt le moment,
Que tu te dis ce n'est pas le moment,
Tu te rends compte que tu ne veux plus d'enfants,
Tes rêves d'enfants d'avoir des enfants,
Se transforme en peur d'avoir des enfants, mais tu vois les enfants,
T'imagines les enfants de tes enfants,
Et tu te dis que tu te verrais quand même bien être grand-parent.

J'aimerai revoir papy et mamy,
Des grands pères que je n'ai jamais connu,
Terrassés par le cancer,
Aujourd'hui, ils sont tous partis,
Alors qui pour nous dire ce qu'on doit faire ?
Papa, maman, vous m'avez nourri,
Mais ce n'était pas ce que je voulais faire.

Je suis pas méchant, je suis juste triste,
Nos vies sont calculées,
Sur la base de quelques intérêts,
Pour grossir les poches d'intéressés,
Celle de notre PEA, qu'on nous a dit d'ouvrir,
Pour alimenter un système auquel on est désintéressé,
Je vais pas dire que la vie n'est pas normale,
Elle est juste pas comme je l'avais imaginé,
Drôle, passionnante et anormale,
Je voulais vivre des choses extraordinaires,
Je vis que des choses ordinaires,

Aux étudiants qui font la queue
Pour se payer des études qui n'auront pas,
J'ai payé 45k une école qui ne m'aide pas,
J'ai fait 8 mois à pôle emploi,
J'ai pleuré tous les soirs à me dire que l'avenir ne m'attendais pas,
À boire avec des gens que je n'aimais pas,
Tenter des stages que je n’voulais pas,
Trouver une profession qui ne me plaisait pas.

Alors je me pose mille questions,
Je veux franchir le pas, tu dois franchir le pas,
On doit se retrouver,
Nous ce qu'on est, ce qu'on voudrait être,
Enlever cette aliénation,
Reprendre droits sur nos émotions,
Et se dire que c'était mieux avant,
On m'a toujours dit de me protéger,
Et là, je veux me protéger,
Protéger les enfants que je veux vraiment.

Alors merci à toi,
Celle qui m'a comprise,
Celle qui a émise
Émise l'idée que la vie n'était pas si laide,
À me dire que les amis c'est la vie,
Que la famille c'est la vie,
Que les jours de repos c'est les meilleurs moments de notre vie,
Mais que tous les petits moments de la vie c'est ceux là aussi,
Les milliers de petits moment de bonheur qui efface tous mes malheurs,
C'est quand la vie n'a pas de morale,
Qu’elle en devient si agréable,
Tu l'as rendu si belle, c’est anormal,
Elle est belle la vie, la nouvelle vie qu'on a créée.