Moi, victime consentante

J’ai la colère au bout des doigts,

La rage amère et la misère,

Que je veux supprimer de moi

Pour m’offrir un brin de lumière.

Je saute, je frappe et je sue

Je frappe, je saute et je pue

Je cogne, je cogne et je tue

Un gant de cuir plus gros qu’un poing

Me donne envie de vivre encore

Pour me connaître et prendre soin

De mon âme, dès son aurore.

Je saute, je frappe et je sue

Je frappe, je saute et je pue

Je cogne, je cogne et je tue

Des gouttes perlent sur mon front

Puis suivent des sillons de haine,

Charriant les cendres des affronts

Que seule ma candeur déchaîne.

Je saute, je frappe et je sue

Je frappe, je saute et je pue

Je cogne, je cogne et je tue

Qui est l’invisible ennemi

Sur qui mon énergie déborde

Laissant bientôt un tsunami

Jeter sa fougue dans les cordes ?

Je saute, je frappe et je sue

Je frappe, je saute et je pue

Je cogne, je cogne et je tue

Sous les poussées d’adrénaline

Aux soupçons d’un goût de vengeance,

Je boxe avec indiscipline

Et sors KO de ma séance.

Toujours je frappe et je me tue

Je frappe, je saute et je pue

Je cogne, je cogne et je sue