Suite des deux histoires antispécistes précédentes,

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Djedge : Fais une suite où une jeune femme prend soin des humains changés en animaux qui se sont enfuits dans la forêt, parfois des êtres hybrides monstrueux qu'elle répugne à approcher. Elle voudrait renverser le sort, mais cela ne sera pas possible sans une réelle prise de conscience du peuple.

BING:

Je m'appelle Lila, et je suis une des dernières humaines de ce monde. Depuis que le sorcier Khorus a jeté son sortilège sur la viande, la plupart des gens sont devenus des animaux ou des hybrides. Certains sont devenus des bêtes sauvages, et se sont enfuis dans la forêt. D'autres sont devenus des bêtes domestiques, et se sont soumis aux rares humains restants. D'autres encore sont devenus des bêtes hybrides, et se sont isolés des autres.

Moi, je n'ai pas été touchée par le sortilège, car je ne mangeais pas de viande. J'étais végétarienne par conviction, comme mon père, qui était un sage et un guérisseur. Il m'a appris à respecter et à protéger les animaux, et à vivre en harmonie avec la nature. Il m'a aussi appris à soigner les blessures et les maladies, avec les plantes et les prières.

Quand le sortilège a frappé, mon père et moi avons essayé d'aider les gens. Nous avons tenté de les guérir, de les calmer, de leur parler. Mais c'était peine perdue. Le sortilège était trop puissant, et irréversible. Les gens ne nous écoutaient pas, et nous attaquaient. Ils nous prenaient pour des sorciers, ou des traîtres.

Nous avons dû fuir la ville, et nous réfugier dans la forêt. Nous avons construit une cabane avec des branches et des feuilles, et nous y avons vécu pendant quelques mois. Nous allions parfois dans les villages voisins, pour chercher de la nourriture ou des objets utiles. Mais nous évitions le contact avec les gens-animaux, qui étaient souvent hostiles ou indifférents.

Un jour, alors que nous revenions d'une expédition, nous avons été attaqués par un groupe d'humains-chiens. Ils étaient affamés et agressifs, et ils nous ont sauté dessus. Mon père a essayé de les repousser avec un bâton, mais il a été mordu au bras. Je lui ai lancé une pierre pour le défendre, mais j'ai été griffée à la jambe. Nous avons réussi à nous enfuir, mais nous étions blessés et épuisés.

Nous sommes arrivés à notre cabane, et nous avons soigné nos plaies comme nous avons pu. Mais mon père avait attrapé une infection, et il a commencé à avoir de la fièvre. Il a déliré toute la nuit, en me parlant du sortilège, du sorcier Khorus, et du dieu ver Zhothaqquah. Il m'a dit qu'il fallait trouver un moyen de renverser le sortilège, de rendre aux gens leur humanité. Il m'a dit qu'il fallait que je continue sa mission, que je prenne soin des animaux et des humains-animaux.

Le lendemain matin, il était mort.

J'ai pleuré longtemps sur son corps sans vie. Puis je l'ai enterré sous un arbre, en lui disant adieu. Je lui ai promis de faire ce qu'il m'avait demandé, de ne pas abandonner l'espoir.

Depuis ce jour-là, je vis seule dans ma cabane. Je parcours la forêt à la recherche des humains-animaux qui ont besoin d'aide. Je les recueille, je les soigne, je leur parle. Certains me suivent, et restent avec moi. D'autres repartent, et me remercient. D'autres encore me rejettent, et me fuient.

Je sais que je ne peux pas les guérir du sortilège, mais je peux au moins leur apporter un peu de réconfort, un peu d'amour. Je peux au moins leur rappeler qu'ils sont des humains, qu'ils ont une âme.

Je ne sais pas si je pourrai un jour renverser le sortilège, ni comment. Je ne sais pas si je trouverai le sorcier Khorus, ni ce que je lui dirai. Je ne sais pas si je verrai le dieu ver Zhothaqquah, ni ce que je ferai.

Mais je sais que je ne renoncerai pas. Je sais que je continuerai à lutter, à espérer, à rêver.

Je sais que je suis une humaine, et que j'ai un cœur.

Mercredi 5 Juillet 2023