Message d'une certaine Kheira Zehar lu sur Facebook

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"Il y a tellement de choses que j'aimerais vous dire, sans colère, sans rancoeur, sans jugement.

J'aimerais vous dire avec des mots simples que ce n'est pas un mode de vie, que je ne fais pas ça par plaisir, que je lutte juste pour leur vie.

J'aimerais vous dire qu'il n'y a pas de bonne façon de tuer, qu'il n'y a pas d'échelle de gravité.

J'aimerais vous dire que je ne comprend pas que vous appeliez extrême le fait de ne pas vouloir leur faire de mal alors que quand on défend un chien vous trouvez ça normal.

J'aimerais vous dire que c'est pas grave si le fromage te manque, parce qu'au veau arraché à sa mère et égorgé pour ton lait, dans ce couloir d'abattoir, c'est elle qui lui manque.

J'aimerais vous dire que c'est pas grave si au début c'est dur, que tu peux y arriver, que c'est rien comparé à ce qu'on leur fait endurer. J'aimerais vous dire que pendant qu'on disserte, pendant qu'on se questionne, en toute impunité on détruit la planète.

J'aimerais vous demander pourquoi vous vous cachez les yeux devant les images d'abattoir et pourquoi vous mangez un steak en rentrant chez vous le soir.

J'aimerais vous dire que pendant que j'écris ça, ils attendent par milliers d'avoir la gorge tranchée. Dans le froid dans la faim, l'incompréhension et la terreur. Tout ça pour quoi, tout ça pour rien.

Tu ferais vivre ça à ton chat?

Tu ferais vivre ça à ton chien?

J'aimerais vous dire qu'on peut faire autrement, qu'on est plein à faire autrement, et que si tout le monde faisait ça ce serait mieux sur tous les plans.

J'aimerais vous dire que c'est pas bien ce qu'on leur fait, c'est juste pas bien ce qu'on leur fait.

J'aimerais vous dire que tu ne peux pas me dire de respecter ton propre choix parce qu'il cesse d'en être un quand pour le faire tu assassines quelqu'un. Quelqu'un.

J'aimerais vous dire que j'ai raison.

Je suis désolée mais j'ai raison.

Je sais que ça vous gêne, que ça vous met mal à l'aise, mais j'ai quand même raison.

Je ne suis pas là pour vous juger, à votre place j'y ai été.

Quand j'ai su, j'ai changé.

Maintenant tu sais."

Kheira Zehar