Chapitre 2

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Cela faisait trois jours depuis la discussion avec Timée. Trois jours à hésiter, à tourner en rond, à éviter ses parents.
— Cela ne peut plus durer, se dit Stella. Je vais leur parler !
Elle entra, pleine de conviction, dans la cuisine où ses parents prenaient leur petit-déjeuner. Stella perdit tout son courage lorsque les yeux de ses parents se levèrent vers elle. Elle resta figée sur place, ne sachant que dire.
Les parents de Stella échangèrent un regard et ils lui sourirent.
— Viens t’asseoir, je vois dans tes yeux que tu as quelque chose à nous dire, dit le père de Stella.
La petite étoile réfléchissait à la façon de leur dire.
«  Papa, Maman, je ne suis pas d’ici, je viens du ciel. Je suis une étoile extra-merrestre. »
— Je ne vais certainement pas leur dire ça, pensa-t-elle.
Le père de Stella la regarda tendrement.
— Tu es venue nous dire que tu ne te sens pas à ta place ici, dans l’océan. C’est bien cela Stella ? demanda-t-il d’une voix chaleureuse.
Le menton de Stella toucha presque le sol en entendant ses paroles, ce qui fit sourire ses parents.
— Il y a bien longtemps, nous nous promenions avec ton père près de la fosse des Mariannes, poursuivit la mère de Stella. Et d’un coup, un éclair aveuglant illumina l’océan, et nous t’avons vu descendre de la surface et te poser doucement devant nous. Tu étais toute petite, un bébé étoile, et tu brillais comme le soleil. Nous t’avons ramenée à la maison et élevée comme notre fille. Peu à peu, tu as cessé de briller, et tu ressemblais de plus en plus à une petite étoile de mer, mais nous savions qu’un jour, tu voudrais repartir là-haut.

Stella regarda tout à tour son père et sa mère. 

— Alors, vous n’êtes pas fâchés ou tristes ? demanda-t-elle.

La mère de Stella posa sa main dans celle de son mari, tout en souriant.
— Bien sûr que non. Nous sommes tristes que tu partes, mais tu es grande maintenant. Et ta vie n’est pas dans ce monde bleu.
Stella se leva d’un bond en renversant sa chaise et sauta dans les bras de ses parents. Ils restèrent longtemps ainsi, parfois pleurant, parfois souriant, mais sans rien dire.

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