Alex se réveilla avec un mal de tête terrifiant. Quelle heure était-il ? Le jour était encore présent. Il se releva lentement, chaque mouvement lui donnait l’impression que son cerveau se jetait volontairement contre les parois de son crâne.

Tout était calme.

La malle était curieusement fermée, curieusement car ce n’était pas lui qui l’avait close. Il se souvint du visage aperçu par la fenêtre et frissonna. Peut-être était-ce son imagination? Il décida de ne plus y penser.

- Bonjour, Alex, Elise se tenait derrière lui les mains sur les hanches, encore en train de rêvasser. Quand est ce que vous l’ouvrez cette malle ?

- C’est déjà fait.

- Ha c’est intéressant ? Et alors…

- Rien de spécial, que des vieilles choses, j’aurais presque ma place dans cette malle.

Il sourit.

-Peut-être que j'en viens d'ailleurs.

- Sans aucun doute.

- Mais que faites-vous ici ? Vous me suivez ?

- Pas tout à fait mais un petit diable le fait pour moi.

- Tess. Et où est-elle cette affreuse petite fille ?

- Je suis pas affreuse !

Un petit visage apparut à l’entrée de la pièce.

Alex sourit.

- Non c’est vrai. Ca me fait plaisir de vous voir toutes les deux.

- Vous êtes un peu pâle. Vous êtes sûr que ça va ? demanda l’écrivain sans encre.

- Oui, je me suis un peu cogné la tête mais ce n’est rien. La vieillesse vous rend maladroit, vous verrez à mon âge.

- J’ai encore le temps.

- Vous êtes vraiment charmante, on vous l’a sûrement déjà dit. Il sourit

- Oui évidemment. Elise fit geste ample et gracieux. Allons-y, j’ai promis à Lorenna de ramener Tess avant déjeuner.

Les trois visiteurs quittèrent la maison à la porte vermoulue. Alex se retourna une fraction de seconde le temps d’apercevoir une silhouette vaporeuse à une des fenêtres. A nouveau, des frissons parcoururent son vénérable dos.