34.DEPART.
Le ciel abattait ses larmes Encore un jour de pluie à Anaïta, une pluie cinglante. Une pluie douloureuse. Alex, Lorenna et Tess, tous les trois réunis comme une famille.
- Nous partons Alex.
- Vous me manquerez
- Vous aussi, merci pour tout
- Quand vous êtes-vous décidés ?
- Hier soir.
- Je peux savoir pourquoi ?
- Parce que je ne peux vivre avec un fantôme.
- Je comprends.
- Vous comprenez d’autant plus que vous en poursuivez un.
- Vous, vous avez parlé avec Elise.
- J’ai un conseil Alex.
- Lequel ?
- Quand vous l’aurez trouvé, fuyez.
- Pourquoi ?
- Parce qu’il n’aura rien de réel…
- Et si c’est cela que je veux…
- Alors je ne peux rien pour vous
Lorenna prit le vieil homme dans ses bras, elle le serra comme elle aurait serré son père.
- Merci, chuchota-t-elle
Le vieillard s’accroupit et caressa le visage d’une petite fille qui pleurait.
- Tu veux me faire plaisir Tess ?
La petite hocha la tête
- Tu veux me serrer fort ?
Nouveau hochement de tête, Tess serra très fort Alex, comme elle aurait serré son grand-père…
- Merci jeune fille, essaie de ne pas m’oublier.
- Je ne vous oublierai pas.
- Je l’espère, sèche tes larmes jeune Tess, je veux voir un beau sourire maintenant
La petite fille sourit.
- Merci Tess.
Alex les accompagna à la gare d’Anaïta. Un train par semaine quittait la petite ville. La gare était presque vide. Même le chef de gare était absent.
- Même le chef de gare est parti.
- Quel chef de gare ? Questionna Lorenna.
- Quand je suis arrivé ici, j’ai parlé avec un chef de gare étrange mais sympathique.
- Jamais vu. Je ne savais même pas que cette gare avait un chef.
- Curieux. Alex s’interrompit un instant. Je me fais vieux.
- Au revoir Alex.
- Au revoir Lorenna, au revoir petite Tess.
- Au revoir Alex, au revoir papa, Tess fit un petit signe, ses yeux brillaient de larmes.
Elles montèrent dans le train.
Encore quelques gestes de la main et Alex ne les revit plus jamais.
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