J'ai l'impression de te connaître depuis toujours.
Tu ne m'as jamais laissé le temps de t'oublier,
Tu t'es accrochée à moi, fidèle en permanence.
Tu t'es montrée sous toutes tes formes, tous tes aspects.
Plus les jours passent et plus tu me prouves ta force, ton obstination.
Tu m'obliges à te supporter encore et encore, inlassablement.
Je suis mariée à toi sans possibilité de divorce,
Emprisonnée dans ton étreinte passionnelle.
J'espère te survivre, t'oublier, te laisser derrière moi.
Je te supplie de m'accorder un répit, une trêve, un armistice,
Délivre-moi enfin de ton carcan.
J'étouffe et je fatigue de jouer entre la convalescence de ton absence et tes retours incessants.
Je t'en conjure, libère moi de ton amitié.
Toi dont le nom n'arrive pas à la cheville de celle que tu es,
Toi, que l'on nomme simplement douleur,
Je t'implore de te désintéresser de mon existence.