Zone de combat

Image de couverture de Zone de combat

Le froid du matin qui se levait mordait nos doigts découverts. Nous réglions les fréquences de nos talkies-walkies pour organiser la communication du groupe.

Le chef a décidé de nous scinder en deux escouades de dix. Chacune sera composée d’un chef, d’un médic, d’un radio, puis de guerriers prêts à mener à bien la mission. Nous avons chacun un gunner chargé d’appuyer nos assauts. Un sniper se partagera nos deux escouades, pour garantir notre approche silencieuse, puis une extraction sans difficulté majeure.

Les regards étaient froids, tendus par la mission que nous ne connaissions pas encore. Nous avions nos rituels. Chaque poche était soupesée, chaque chargeur, ajusté. Nous restions proches les uns les autres, car ce qui venait, serait l’une des missions les plus périlleuses que nous aurions à mener.

— Les gars, j’ai votre attention ?

Un grognement sourd et commun s’envola dans les airs.

— On vous écoute mon Capitaine, répondit Fox, notre sniper.

— Bien, la mission est claire. Les tensions se sont ravivées cette nuit en Turquie. Un groupe de rebelles s’est emparé de trois points stratégiques qui permettent le passage de nos convois vers la Syrie. Nous devons les déloger, sécuriser la zone pour repositionner des forces alliées sur place, puis nous extraire, en silence.

Il était capital que nous reprenions ces bâtiments, sans lesquels toute la stratégie de la coalition était vouée à l’échec. Les détails de la mission seraient confiés au chef du groupe, lors de notre approche par les airs.

— Vous serez parachutés à dix kilomètres des objectifs. Le point d’extraction sera communiqué en temps utile. Messieurs, nous comptons sur vous. Rompez !

— En gros on part sur une mission suicide, c’est ça ? Ils nous donneront le point d’extraction que si on récupère les objectifs ?

Hicks grognait de cette inquiétude du soldat pour qui le moindre imprévu pouvait entrainer la mort du groupe. Or, c’était sa première mission, et il était si jeune.

— Ne t’inquiète pas. On a été formé pour ça. On fait une petite promenade, on déloge ces rebelles et on rentre tous ensemble à la maison. Facile, non ?

— Oui, vous avez raison. Merci Chef.

— Aller, va te préparer, on décolle dans deux heures.

Max était ce chef rassurant, qui malgré les années de combat, d’horreurs vécues et infligées, gardait cette part d’humanité si grande que son autorité naturelle ajoutait à son aura. Il était la figure du père que certains venaient chercher en s’engageant, pour vivre ces aventures qui forgent les caractères.

Les vingts colosses se préparaient pour une mission périlleuse. Ils emportèrent autant de chargeurs que leurs gilets le permettaient, et même les sacs à dos étaient optimisés pour garantir le feu qui offrirait la protection nécessaire si le désastre devait arriver.

Une musique enivrante emplissait le hangar. Ces basses faisaient monter la testostérone qui n’attendait qu’à s’exprimer. Le combat sera bref et violent, espéraient-ils.

En plein vol, Max enclencha sa radio, pour communiquer avec ses hommes.

— Les gars, nous partons pour une mission difficile. J’en suis heureux. Quelle honte si nos politiques nous avaient confié une mission de bleu !

Le claquement des pales des deux hélicoptères furtifs s’était évanoui lorsque la voix de Max se diffusa dans le casque des commandos. Cet étrange silence était irréel.

—Les renseignements m’ont informé que les forces en présence sont plus nombreuses que prévues, et notre fenêtre d’action est courte. Les images satellites font état d’un mouvement de blindés, qui seraient sur zone dans les douze heures qui suivront notre arrivée.

Les regards s’assombrirent, la tension se fit si prégnante, la prochaine descente sur corde lisse sera un plongeon dans les entrailles de l’enfer.

— Speedo, tu mèneras le groupe Alpha vers l’objectif numéro un, je mènerai le groupe Bravo vers le second. On suspend tout échange radio jusqu’à nouvel ordre. Bonne chance !

Les groupes Alpha et Bravo descendirent en silence des cordes lisses, qui pendaient des silencieux hélicoptères furtifs. La mission était engagée, et le réussite ou la mort étaient les options de cette journée qui venait.

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Plan d'attaqueChapitre2 messages | 5 ans

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