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« Qu'est-ce que c'est ? »
Il lève son regard vers les étoiles tandis que je le fixe, à la fois impatiente et intriguée, j'étais comme une enfant qui découvrait le monde ; j'avais seize ans et je venais de voir le miens s'écrouler, comme un château de carte.
« Eh bien.. Une maison c'est.. Un endroit où tu peux aller pour te débarrasser de tout ce poids sur tes épaules, tous les problèmes que tu transportes, ta maison te les enlève. Tu y es toujours en sécurité, peu importe où elle est, même s'il n'y a pas de fermetures, rien ne pourra t'arriver de mal dans ta maison, parce que c'est ton refuge. Tu as beau être un témoin, une victime, un bourreau, peu importe ; peu importe qui tu es, ou qui tu as été, tes erreurs, ce que tu as enduré ; tu y seras toujours la bienvenue. Et tu sais pourquoi, Neptune ? »
J'hochais de manière négative la tête tandis qu'il avait brièvement tourné son regard vers moi.
« Non ? Parce que c'est ta maison. Tu pourrais parcourir des miles, des kilomètres, des mètres entiers sans jamais t'arrêter juste pour la retrouver. Tu es bien seulement quand tu y es, et dès que tu t'en éloignes tu as des sensations étranges qui prennent ton cœur ; la souffrance, le vide, la tristesse, le manque. Comme si ton monde tombait en morceaux, petit à petit, pierre par pierre il est détruit, jusqu'à ce que tu prennes conscience que tu es parti trop longtemps et, alors, c'est trop tard. Je ne te parle pas seulement d'un lieu, une maison, c'est aussi une personne, un objet, une activité, ce que tu veux ; c'est toi qui décide parce que c'est ta maison. Rien que d'y penser, tu souris, et elle n'est indiqué sur aucune autre carte que celle de ton cœur, alors personne ne viendra jamais t'y trouver.
- Alors que quelqu'un me donne une maison. »
Puis j'ai crié jusqu'à en perdre ma voix pour plusieurs jours. J'ai hurlé à ma lune de me donner une maison, j'ai demandé au monde pourquoi je n'y avais pas le droit, j'ai hurlé mon injustice, ma peine, et les larmes ne cessaient de couler sur mes joues, mais je n'étais pas la seule à crier, ma forme de louve m'accompagnait dans mon douloureux chant, et je l'entendais presque à l'intérieur de moi. Lui, il était parti, je ne l'ai jamais revu.
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