Proposition de défi : réseaux sociaux, le miroir aux alouettes

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D’après moi, et il ne s’agit là que de mon humble avis, nos sociétés actuelles sont beaucoup trop basées sur le paraître : « paraître riche, paraître intelligent, paraître heureux, paraître « normal » ».

La « norme », d’ailleurs, qu’est-ce que cela signifie exactement, aujourd’hui ?... sinon une représentation sociale et collective, un jugement général de ce qui devrait être la norme, l’apparence normale en société.

Or, ne sommes-nous pas chacun d’entre nous tous, des individus, des sujets qui ont un jugement différent les uns des autres ? une représentation caractéristique de leur propre réalité, celle qui les entoure, de leur réalité intrinsèque, qu’elle soit financière, sociale, morale, éthique aussi ou encore bien d’autres ?

Il me semble que la vérité, loin d’être universelle, est, a contrario, tout aussi multiple qu’il y a d’individus. La « norme », alors, ne devrait être que norme pour soi-même et non pas à considérer selon l’opinion d’autrui, selon la « doxa » générale.

Et pourtant, au sein de nos sociétés, l’authentique n’est plus. Il a laissé place à la prédominance du paraître. On ne se présente plus que sous des apparences trompeuses et les moyens pour dénaturer ce que nous sommes vraiment, sont désormais nombreux. L’ère du numérique a permis de développer ce phénomène au centuple : la photographie, et surtout, les selfies ont accentué cet effet embellisseur d’un instant figé ; Internet a permis l’émergence de nouveaux moyens de communication et de moyens de présentation de profils établis uniquement à partir de ce que l’on veut montrer de soi et pas de tout ce que l’on est réellement (on se présente sous son meilleur jour) ; Internet permet aussi de tricher en inventant des profils qui n’existent pas, soit avec des photos de soi plus jeunes, soit carrément en inventant des faux profils, soit en répandant des fakes news, soit en piratant d’autres comptes et en devenant soi-même un fake, un faux profil.

Finalement, la virtualisation de nos sociétés par le biais des réseaux sociaux et d’Internet n’a fait qu’amplifier un phénomène sociétal qui est devenu une caractéristique humaine (négative, selon moi) : celui de vouloir faire partie du groupe et donc de tenter, à tout prix, d’avoir l’apparence que ce groupe veut donner à l’archétype idéal de l’individu qui le constitue.

En fait, il est plus simple de se normaliser au sein d’un groupe afin d’y être accepté plutôt que de penser à l’opposé et d’être seul.

Pourtant, rappelez-vous cette phrase tellement vraie de Coluche : « ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison » … !

Alors authenticité ou apparence trompeuse ? a-t-on désormais encore la possibilité de choisir, à l’ère du tout numérique et de la digitalisation ? pas si sûr …

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