Chapitre 12

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Ses pas résonnaient tout doucement dans le long tunnel éclairé de douces lumières bleutées. Après avoir passé la porte, il s’était retrouvé seul, et avait tout de suite eut envie de courir retrouver Nah’Skaar. Mais une force inconnue l’avait retenu, comme pour lui dire de prendre son temps. De profiter de ce moment intense et magique, des dernières minutes qui les séparaient.

Alors il descendait lentement, à l’aise dans la pénombre, rassuré par la texture de la pierre sous ses pieds, qu’il connaissait si bien. Il savait, il sentait, que Nah’Skaar l’entendait, et qu’il l’attendait déjà. Il se mordit la lèvre alors qu’une douce chaleur se diffusait dans son corps, uniquement à l’idée de le voir.

Il pénétra dans la grotte, le coeur battant, son sang brulant giclait dans ses veines à une vitesse phénoménale. Il retint son souffle alors qu’un mouvement dans le lac fit bouger l’eau. Et enfin, il vit un énorme appendice sortir de l’eau. Il s’en approcha, se mordillant la lèvre, et posa tendrement sa main dessus alors qu’il se tendait vers lui, comme une invitation.

Le contact avec l’appendice le fit frémir, et il ferma les yeux alors qu’il s’enroulait autour de son corps, pour le faire avancer. Il entra dans l’eau, sans se préoccuper du maquillage qui se déroula en arabesques autour de lui, suivant les ondes d’eau au rythme de ses pas.

Theos avait tellement chaud… Ses yeux brillaient, sa peau lui semblait brulante, comme s’il s’était plongé dans un four.

Il avança encore, et la brume habituelle se dissipa à son arrivée. Il était là, assis, le sourire aux lèvres, la tête appuyé contre sa paume, accoudé à son trône de pierre. Il le fixait, et Theos frémit. Jamais il ne l’avait regardé de cette façon. Il avait l’impression de se faire caresser, dévorer, de ses yeux brulants, qui dévalaient sa peau, observait son corps nu immergé dans l’eau, avec impatience, avidité…

-Nah’Skaar…

Le sourire du Dieu s’agrandit, et un tentacule fin vint caresser sa joue, ses lèvres, récupérant un peu de poudre dorée. Theos retint son souffle alors qu’il ramenait son tentacule vers lui pour gouter à la poudre qui recouvrait ses lèvres quelques secondes plus tôt. Son coeur s’arrêta un instant. Il ne pouvait détacher ses yeux des lèvres fines de Nah’Skaar, et de la langue, sombre et longue qui vint lécher le bout de son appendice.

-Theos…

Entendre son nom être prononcé de cette façon, avec l’intonation rauque et sensuelle de Nah’Skaar fut comme un coup de fouet pour le petit blond, qui agit sans réfléchir. Il s’élança vers lui, et atterrit dans ses bras.

Nah’Skaar referma son étreinte sur lui, passant ses mains dans son dos, le soutenant avec ses tentacules. Theos se cambra sous la caresse et nicha sa tête dans son cou, l’entourant de ses bras.

-Theos, répéta le Dieu avec dévotion, caressant tendrement son corps avec ses mains, étalant sans s’en soucier la poudre d’or sur son corps.

-J’ai réussi, sourit Theos en se redressant pour le regarder dans les yeux.

Nah’Skaar releva un tentacule pour caresser son visage et le blond ferma les yeux.

-Je vois ça…

Le tentacule qui caressait son visage glissa dans ses cheveux, contre son oreille, et échoua dans son cou. Un autre de ses appendices vint glisser contre sa hanche avant de caresser l’intérieur de sa cuisse droite. Theos gémit. Jamais Nah’Skaar ne l’avait caressé de cette façon... Il semblait, pressé, comme luttant contre une force inconnue.

-Tu as été merveilleux durant les épreuves, petit humain.

Theos fronça les sourcils.

-Ne m’appelez pas comme ça.

Le dieu se pencha pour embrasser sa joue, et récupéra avec sa langue quelques paillettes dorées. Theos déglutit. Un long frisson d’excitation dévala son dos alors que son sexe commençait à se durcir.

-Alors… vous m’avez vraiment reconnu… dans le lac ?!

Nah’Skaar eut un léger rire et glissa sa tentacule plus haut sur sa cuisse, caressant tendrement la base de sa fesse droite.

Theos sursauta et se cambra à nouveau, le regard légèrement vitreux de désir. Nah’Skaar n’arrêtait pas de le caresser depuis son arrivée, émoustillant ses nerfs.

-Je ne t’aurais pas caressé si ça n’avait pas été toi, Theos. Jamais je ne pourrais confondre ton corps avec un autre. J’ai pu sentir toute la tension de tes muscles, la façon dont tu t’es débattu contre mes algues… J’étais certain que ta fougue te ferais gagner…

Un large sourire prit place sur le visage de Theos et il rougit sensiblement. Nah’Skaar prit son menton dans sa main pour observer son expression. Theos planta ses yeux dans les siens, habitué à la fascination que Nah’Skaar éprouvait pour son visage.

Son regard dériva sur sa bouche. Avait-il le droit de… l’embrasser ? Il se mordit la lèvre, alors Nah’Skaar passa son pouce dessus, les yeux plantés dans les siens, avec cette envie que Theos ne l’avait encore jamais vu exprimer... Il avait l’impression que le Dieu le dévorait, par la simple force de ses prunelles dorées. Ses lèvres s’entrouvrirent autour de son doigt, et il tira un peu sur son menton pour le rapprocher de lui.

Theos retint son souffle. Il n’était plus qu’à quelques millimètres de la bouche de son Dieu...

Sa respiration changea, alourdie par le désir. Son cœur battait fort, faisant vibrer sa poitrine qui effleurait celle de Nah’Skaar.

-Tu es à moi, à présent, Theos, souffla-t-il.

Le Prétendant ferma les yeux et laissa le frisson de plaisir que ces mots avaient provoqué traverser son corps et se nicher au creux de ses reins, y diffusant une douce chaleur.

-J’ai toujours été à vous, répondit-il en resserrant sa prise autour de son cou.

Nah’Skaar sourit et pencha la tête sans le quitter des yeux. Il posa lentement sa bouche contre la sienne, épousant la forme de ses lèvres, goutant les paillettes d’or qui s’y trouvaient encore, l’effleurant avec tendresse.

Le baiser, au lieu d’apaiser Theos, le rendit plus fébrile, haletant. Il se rapprocha encore plus, collant leurs poitrines, grondant de désir en caressant les lèvres de Nah’Skaar avec sa langue.

Mais le Dieu gardait la bouche fermée. Theos se décolla de lui, avec une moue déçue, il croisa les bras.

-Tu es si impatient, Theos, s’amusa le Dieu avant de ramener son visage vers lui et de l’embrasser une nouvelle fois.

Theos sentit la chaleur entre ses reins gonfler, l’excitant. Son sexe se dressa complètement entre ses cuisses, et le mouvement qu’il fit pour se coller encore plus à Nah’Skaar engendra un frottement contre son sexe, il gémit, la bouche envahit par la langue de son Dieu.

Elle était douce, terriblement longue, sinuante et souple. Elle roulait entre ses lèvres, glissait sur sa langue, chatouillait son palet, n’oubliant aucune partie de sa bouche. Theos respirait fort, les yeux fermés, il apprivoisait la sensation renversante d’embrasser l’être qu’il aimait.

Combien de fois avait-t-il rêvé ce moment ? Combien de fois avait-il imaginé la langue sombre contre la sienne, envahissant jusqu’à sa gorge…

Il glissa ses mains dans les cheveux longs de Nah’Skaar, déterminé. Il n’allait pas le laisser tout faire, il s’était battu pour arriver jusqu’ici, ce n’était pas pour rester immobile comme une poupée de chiffon. Sans réfléchir, il lança sa langue à la découverte de la sienne. Il la caressa, la suça, chercha même à la mordiller, taquin.

Les caresses de Nah’Skaar sur son corps devinrent plus pressantes, des tentacules de plus en plus nombreux venaient s’accumuler sur la peau de Theos, glissant, caressant… Ils s’enroulèrent entre ses cuisses et les écartèrent alors que d’autres venaient creuser sa taille. C’était mieux que tout ce qu’il avait imaginé. Les appendices cherchaient à forcer son corps, pour qu’il se place dans la position idéale, ils les sentaient contre sa peau, le butiner, le gouter. Ils caressaient la fente de ses fesses, les écartant sans ménagement.

Theos se sentait délicieusement forcé, dans un cocon rassurant et chaleureux. L’humidité autour d’eux était agréable, la chaleur qui émanait de Nah’Skaar l’excitait encore plus. Et son regard jaune qui devenait de plus en plus fiévreux au fur et à mesure des minutes, comme s’il luttait contre ses instincts les plus primaires…

Theos décolla ses lèvres des siennes, et Nah’Skaar les lécha un instant, récupérant quelques gouttes de salive qui avaient coulé sur son menton.

-Theos, murmura-t-il d’une voix plus rauque que d’habitude.

Les tentacules le serrèrent plus encore, tirant sur ses cuisses pour les écarter. Theos cambra son dos, tendit ses fesses. Il savait ce que son Dieu voulait.

-Allez-y, fécondez moi, s’il vous plait…

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