Épilogue

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Les troubles de Luis avaient commencé à se manifester, lorsque son grand père lui avait parlé de son arrière grand père, qui était devenu trapéziste contre la volonté de son propre père, et de sa responsabilté dans la chute de trapèze de sa femme. Les jeunes gens s'étaient mariés en secret, et le père du jeune homme avait fait toutes sortes de tentatives pour séparer le couple, car il refusait de voir son propre fils fréquenter une saltimbanque. Le jour de l'accident, Luis avait cru voir le visage de son père parmi les spectateurs, et il avait totalement perdu pied. Il n'avait pas réussi à rattraper sa partenaire à temps, et elle avait fait une chute de plusieurs mètres de haut. Elle était décédée quelques jours plus tard à l'hôpital. Il avait aimé la fille de sa femme autant qu'un père peut aimer son enfant, et c'est elle qui l'avait aidé à surmonter son chagrin. Et peu de temps avant sa mort, il lui avait confié un bijou en forme de coeur, dans lequel étaient incrustées de toutes petites émeraudes. Le bijou était cassé en deux, et accompagné d'une lettre, écrite d'une main malhabile, celle de sa femme, qui avait eu le courage de faire ses adieux, à celui qu'elle avait aimé le plus au monde, de la façon la plus merveilleuse qui soit. Son grand père lui avait donné la lettre et le bijou, mais c'est seulement lorsque Maya lui avait parlé du petit coffre de sa mère, que Luis avait compris que l'arrière grand mère de la jeune fille était la trapéziste que son arrière grand père avait aimée, et il n'avait plus aucune raison d'en vouloir à son père, qui n'avait jamais réussi à lui parler de cet accident.

Voici le contenu de la lettre que l'arrière grand mère de Maya avait écrit sur son lit d'hôpital.

Mon très cher Adrian,

Je sais que je vais mourir, mais je sais aussi que nous nous retrouverons par delà le temps et l'espace. Tu ne dois pas avoir de colère en toi, car tu seras le seul à pouvoir t'occuper de ma petite Lucia,, et elle aura besoin de beaucoup d'amour. Tu ne pourras pas lui donner l'amour qu'elle mérite, si tu es en colère contre toi même. Pardonnes toi, comme moi je te pardonne. Garde la moitié de ce petit coeur avec toi, et moi je garderai l'autre moitié, et ainsi, lorsque nous nous retrouverons dans une autre vie, nous nous reconnaitrons. Nous pourrons de nouveau réunir nos coeurs et les étoiles ne brilleront que pour nous.

Alejandra

Maya et Luis, sans même le savoir, avaient rendu justice à leurs ancêtres, qui s'étaient aimés trois générations plus tôt, et ils leur avaient permis de se retrouver.

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