Naïveté ou foi ?
Au delà des mes frontières, le vent se lève. On dirait le début d'une poésie. Qu'est-ce que je fais avec ça moi ? Je suis pas Valéry, si j'écris un texte poétique ça va être niais et ennuyeux.
Au delà des mes frontières, le vent se lève. Ou alors c'est l'histoire d'un type qui veut partir de son pays parce qu'ici c'est la misère, et tout, et tout… Non. Ça, c'est vu, revu, et re-revu. Aucune originalité. Merde. Bon. Alors. Juste, écoute. Écoute ce que te dit cette phrase. Inspiration ? Ouhou ? Inspiration ? Tu es là ? Tu sais que j'ai besoin de toi ? Inspiration ? Hé ? Inspiration ? Je t'aime, je suis là, je t'écoute.
Au delà des mes frontières, le vent se lève,
Il me laisse entrevoir un bout de ciel étrange
Où le rose du soleil a peint le bleu du ciel en un éclat vermeil…
C'est pas mal ce jeu sur les couleurs, ça apporte de l'image.
Donc, en un éclat vermeil…
Ce petit bout d'espoir se reflète dans ma vie,
Illuminant le gris des mes yeux éperdus
Redonnant à mon cœur une raison de battre,
A mes pieds une raison d'avancer
A mon souffle une force nouvelle,
A mes mains une couleur à brandir,
Celle d'un renouveau, d'une foi grandissante,
Qui me pousse vers l'inconnu,
Vers l'autre, vers la découverte,
Qui me pousse à sortir des mes frontières,
A franchir mes limites,
A repousser le gouffre, à briser le silence,
A tendre une main aimante,
Juste une poignée de main
A quelqu'un qui en aurait besoin.
Ok. Donc c'est juste hyper niais. Parfait. Mais, sincèrement j'y crois. Alors, je peux bien passer pour une idéaliste, une grosse niaise, une paumée, tout ce qu'on veut, je m'en fous, j'assume totalement, si croire et garder la foi c'est être naïve et crédule. Alors soit, je serai naïve et crédule. Moi, j'appelle ça la foi, en Dieu, en moi, en les autres, en l'Humanité. Et ça n'a absolument rien de naïf à mes yeux, c'est une force superbe, profonde et souvent bien plus dure à assumer que le désespoir. La poésie, ma plus grande force, celle de croire malgré les taches d'ombre.
Annotations
Versions